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Estampe d'Aquitaine
15 avril 2013

Marie Lamarche

 Marie Lamarche racontée par Manu Causse

Quand elle est près de toi, quand elle parle, qu’elle explique, s’agite patiemment,

tu remarques toujours les yeux de Marie. Derrière ses lunettes, sous sa frange. Et

tu sais qu’elle regarde. Tu sais que le monde, grâce à ses yeux, s’anime d’un

frisson étrange.

Au fil des mois, je l’ai vue partir dans mille directions, pour revenir toujours à ces

silhouettes, à ces formes grises et noires figées dans leur mouvement.

Marie Lamarche est insaisissable. Profondément insatisfaite, sans doute, à

poursuivre toujours un rêve ou une vision. Elle se lance dans ses projets comme

un oiseau quitterait sa branche. Parfois, on craint qu’elle se rompe le cou – mais là

voilà déjà en vol, en équilibre, jouant avec les courants. Elle trace son sillon dans

la matière fine, inlassablement.

Je crois qu’elle a cette vision animale, chamanique du monde – celle qui perçoit

au-delà des apparences, qui creuse et fouille le réel jusqu’à toucher la réalité. Pas

pour en rendre compte, mais simplement pour en reproduire la trace, la forme.

Pour le spectacteur. Pour nous.

J’aime Marie et ses quidams. Ses gris nous éclairent, ses corps nous donnent

forme. J’aime ce qu’elle met en jeu, en mouvement, lorsqu’elle se plonge dans la

matière. C’est ainsi qu’elle fonde sa propre poétique, qu’elle devient - beaucoup

plus qu’une artiste - une créatrice.

 

 

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