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Estampe d'Aquitaine
27 avril 2011

Expo l'Arbre (7) : Notices des artistes

Notices biographiques des artistes 

En ordre alphabétique 

 

 

D’ARTHOIS (Jacques ) 

(Bruxelles 1613- après 1684) 

Fils d’Henri Artois, baptisé à l’église Ste Gudule le 12-10-1613. Il n’avait pas douze ans que sa mère, alors veuve, le mit en apprentissage chez Jan Mertens, peintre inconnu par ailleurs. Il est inscrit dans le registre de la Guilde au 11-1-1625. On exigeait alors  l’âge de 21 ans pour être admis dans la guilde, néanmoins son inscription date du 3-5-1634. Il était alors déjà marié. Outre son frère Nicolas et son fils Jean-Baptiste, sont encore nommés six élèves dans les Liggeren. Corn. Huysmans est aussi réputé son élève.  Son talent le fit aimer : dès 1648, W. Hollar gravait d’après lui.  Il gagna beaucoup d’argent, mais le prodigua et mourut pauvre. La date de sa mort ne peut être 1665 comme Pilkington l’indiquait. Car un tableau daté 1678  et un payement de 1683-84 prouvent qu’il vécut jusqu’après 1684. Une notice manuscrite d’Erasmus Quellinus qui date sa mort de 1686 doit être juste. Son activité artistique était très variée parce qu’il travaillait aisément et vite.  Campo Weyerman, qui était à Bruxelles au tournant du XVII e siècle  prétend avoir vu de lui plus de 100 tableaux de grand format et des inventaires du XVIIIe siècle mentionnent beaucoup d’œuvres de lui, disparues pour la plupart. Il prenait la plupart de ses sujets dans la vaste forêt de Soignies, qui atteignait alors les portes de Bruxelles. Des peintres distingués lui firent peindre les paysages dans leurs tableaux, entre autres G. de Crayer. D’un autre côté, d’Arthois employait aux figures dans ses œuvres des artistes  de valeur comme Teniers l’ancien et le jeune, P. Bout, A. F. van der Meulen, T. Michau, J. van Cleef, G. Coques, H. de Clerck, M. van Helmont, A. Sallaert et bien d’autres. De nos jours, ses œuvres sont innombrables, et on en trouve quantité dans les musées et les collections privées. Il suffit que dans un paysage du XVIIe siècle on trouve  de grands arbres, un chemin creux dans une forêt, un site pittoresque et au naturel à moitié boisé, à moitié montagneux, une clairière dans un bois, un cours d’eau ou un terrain sableux au premier plan, un ciel bleu ou légèrement nuageux, un horizon lumineux, quelques figures bien peintes , un air large et des tons vigoureux pour qu’on l’attribue au maître bruxellois. Il n’est pas douteux que de son vivant et du fait de son succès il a eu beaucoup d’imitateurs qui se sont bien gardés de signer leurs œuvres. On doit compter parmi eux son frère et son fils Jean Baptiste dont les œuvres sont réunies aux siennes. 

 

On trouve de lui 5 tableaux dans les musées belges, 10 en France à  Besançon, Bordeaux, Caen, Dijon, Douai, Lille, Valenciennes., environ 15 tableaux en Allemagne, à Aschaffenburg, Augsburg, Gotha, München, Schleißheim etc . … 

In Thieme-Becker, vol. 2 , 1908, p. 162-163.

 

BAUER (Johann Wilhelm )

(*Strasbourg 1600 - † 1640)

 

"Jean Guillaume Bauer, de l'école Allemande. Il étoit de Strasbourg, & sa naissance est placée en l'année 1610, quoique M. Descamps, peut-être avec raison, le fasse naître en 1600. Il fut élève d'un peintre à Gouazze, adopta ce genre de peinture, & vit bientôt ses travaux recherchés. La réputation dont il jouissoit lui inspira le désir de l'augmenter encore, en perfectionnant ses talens, & il fit le voyage d'Italie. Il s'arrêta à Rome, & fuyant l'exemple des jeunes artistes étrangers qui regardoient leur séjour en cette ville comme un temps consacré au plaisir, il résolut de ne voir personne, & de ne vivre qu'avec les artistes qui n'étoient plus. Il étudia les ruines antiques, il dessina et peignit les places de la Rome moderne. Il ne put cependant résister au plaisir de montrer un de ses tableaux qui représentoit un triomphe, & dès lors il perdit son heureuse obscurité; le prince Giustiniani le rechercha; le duc Bracciano lui fit accepter un logement dans son palais; tous les amateurs des arts lui demandèrent de ses ouvrages. Il représentoit des debris de l'ancienne Rome, des combats de terre et de mer, des marchés, des cavalcades; le désir de peindre des vues maritimes et des vaisseaux lui fit entreprendre le voyage de Naples; et dans ce royaume, les vues pittoresques de Tivoli et de Frescati lui fournirent de nouveaux trésors d'études: heureux s'il avoit pu donner plus de correction à ses figures un peu lourdes, mais pleines d'esprit et de feu.

Il peignoit le paysage & l'architecture avec une singulière finesse, & il a porté, dit M. Descamps, la peinture à Gouazze aussi loin qu'il paroît possible, lui donnant tout le piquant de la peinture à l'huile. Admirable par la finesse du trait, par celle de la touche, il montre un génie abondant dans ses compositions, & varie avec esprit ses petites figures, qu'on ne distingue souvent qu'à la loupe: mais il est au dessous du médiocre pour le dessin du nud: vrai dans ses couleurs locales, savant dans ses oppositions, il ne lui manquoit que d'être meilleur dessinateur.

Après avoir fait quelque séjour à Venise, il fut appellé à Vienne par l'empereur Ferdinand qui lui donna le titre de son peintre. Mais il jouit peu de temps des bienfaits de ce prince, & mourut en 1640 à l'âge de trente ans. 

Il a gravé lui-même à l'eau-forte d'une pointe très fine. Telles sont les Métamorphoses d'Ovide qui forment un recueil, onze batailles pour l'histoire des guerres de Flandre par Strada, d'autres batailles, des vues de jardins, des comédies , &c. Le nombre de ses ouvrages, la réputation dont il jouissoit à Strasbourg avant de passer en Italie, son sejour à Rome, à Naples, à Venise, me persuadent que M. Descamps a eu raison de le faire naître en 1600, & que cet artiste a vécu quarante ans. Dix à douze ans de travail ne paroissent pas suffire pour tout ce qu'il a fait."

Article de M. Lévesque in Encyclopédie Méthodique, Paris, Panckoucke, 

 

 

BEAUVERIE  (Charles Joseph )

(Lyon 17-9-1839 – †Poncins 1923) 

Elève de l’école des Beaux Arts de Lyon depuis 1855, il termina en 1859 la classe de gravure, alla ensuite à l’école des Beaux Arts de Paris, et travailla en 1863-64 dans l’atelier de Gleyre. En 1881 il obtint la première médaille au Salon. Actif à Paris, il s’installa en 1888 à Poncins (Loire) , sur les rives du Lignon, attiré par la beauté du paysage. 

Iles tun maître du paysage moderne. Des dessins achevés, une composition harmonieuse, un coloris brillant, un effet naturel et une conception poétique sont les traits caractéristiques de son art. Ses œuvres les plus importantes sont  sa première toile au salon de Lyon « Etude à Optevoz », puis au même salon des portraits et des paysages de 1863 à 1868.  Il exposa au salon de Paris dès 1864 et y débuta avec ses paysages « Le moulin de Cernay » et « Temps gris ». De 1874 à 1879 il montra une série de paysages des bords de l’Oise, puis il exposa à Paris et à Lyon après 1890 nombre de paysages avec des motifs de la plaine du Forez.  En 1892 on vit Semeurs de pommes de terre, en 1893, Arrivée à la foire de Poncins, et L’Anniversaire, en 1894 Scènes de la foire de Poncins, et Ramiers sur le Lignon, en 1895 Porte de l’église de Poncins pendant la messe, en 1896 La Mare de Saint Martin, et L’étang de Goincel, en 1897, Le lac d’Aydat, en nov. 1902 une exposition rétrospective de ses œuvres à l’Hôtel de ville de St Etienne et en novembre 1906 à Lyon, en 1906 Les Courses de St Galmier, en 1907 Les  Bords du Lignon et Tanagra.  Les musées de Lyon, Avignon, Auxerre, Clermont, St Etienne et Tours possèdent des œuvres de Beauverie.

Comme graveur il fit une série d’eaux-fortes qui furent éditées à Paris chez Cadart. Ce sont des eaux-fortes d’après Corot, Millet, Chintreuil, Japy et d’après ses propres dessins. La série de 12 vues  L’Oise à Auvers. Le livre Forez pittoresque et monumental publié par Thiollier en deux volumes in-folio, 1888, contient nombre de ses dessins. 

 

Bibliographie

Bellier-Auvray Dict. gén. Suppl. ; J. Martin, Nos peintres et sculpteurs, Paris , 1897 ;  Béraldi, Les Graveurs du XIX e siècle. Gazette des Beaux arts, IIe période, VIII, 58, ; X, 162 ; XIII 761 ; XIV 34 ; XVI 59 ; XVII, 345, 347 ; XXI 291 ; Flamb. Beauverie (Vie française du 25 février 1899, article « Le mémorial de la Loire » ; B. Merazzi, article dans la Revue Forezienne de nov. 1902.

 

Article d’A. Granger in Thieme –Becker, vol. 3, 1909, p. 126, trad. par M.W.

 

 

BICHEBOIS (Alphonse)

(Paris 1801-1850)

Elève de Rémond et de Regnault, Alphonse Bichebois expose des lithographies, des dessins et des pastels au salon de 1824 et 1849 et obtient en 1831 une seconde médaille.  Il apporte également sa contribution à un certain nombre de recueils lithographiques de voyage et de paysages parmi lesquels les Voyages pittoresques et romantiques dans l'ancienne France, Souvenirs pittoresque du Rhin, La Suisse saxonne,  L'Album de Wesserling, et Les Antiquités de l'Alsace. On lui doit des documents presque toujours utiles et souvent agréables. Alphonse Bichebois compte parmi les meilleurs artisans lithographes de sa génération et dirige pendant quelques années, de 1830 à 1834, une imprimerie spécialisée, d'abord seul, puis en association avec Bernard.

 Tiré de Bauer (A.) & Carpentier (J.), Répertoire des artistes d'Alsace des XIX e et XX e siècles. Strasbourg, Oberlin, 1984.  

 

BLERY (Eugène) 

(Fontainebleau 3-5-1805-  †Paris 10-6-1887) 

Fils d’un officier supérieur du génie, formé initialement en vue de l’enseignement, il dessinait en amateur mais vers 1830 il se tourna entièrement vers l’art et parcourut pour étude le Dauphiné, les Alpes occidentales, le Midi de la France et l’Auvergne. Il publia en 1830 un fruit de ce voyage, une suite de lithographies  de paysages de 12 feuilles. Là dessus il se tourna vers l’eau-forte à l’exemple de Boissieu et y arriva bientôt à une parfaite maîtrise. On peut faire valoir la perfection technique, la parfaite propreté de ses eaux-fortes de paysage et ses études d’arbres et de plantes, exécutées tantôt d’après ses propres dessins, tantôt d’après nature. Il a laissé toute son œuvre en épreuves d’artiste au Cabinet des Estampes de Paris avec un catalogue exact, que Béraldi reproduit. Mentionnons encore qu’il a eu pour disciple Charles Méryon, qui allait devenir un maître de l’eau-forte au XIXe siècle.

 

Article de G. Geffroy in Thieme-Becker, vol. 4, 1910, p. 113, trad. par M.W 

 

 

 

 

 

BRACQUEMOND  (Félix) 

(1833-1914)

Bracquemond connut une grande notoriété en son temps et fut un des rénovateurs de l'eau-forte. Sa première planche date de 1843 et la plus célèbre, le Haut d'un battant de porte de 1852; dans la même veine, signalons encore le Corbeau, les Taupes, l'Inconnu. A la même époque il grave des portraits (A.Comte, Méryon, puis Corot, A. Legros, Manet, Poulet-Malassis, Puvis de Chavannes, etc) des eaux-fortes inspirées par Rabelais, d'autres par le bois de Boulogne. Il participe (à vingt-deux ans ) avec quatre gravures à l'Exposition universelle de 1855, mais n'obtient encore qu'un succès d'estime. Jusque-là , ses planches étaient imprimées par Auguste Delâtre, mais à partir de 1856, il possède sa propre presse et tire lui-même ses épreuves d'essai, poussant même plus loin les recherches techniques en expérimentant plusieurs procédés, comme celui dit à la plume, etc. Après un passage chez le faïencier Deck, puis chez l'éditeur Poulet-Malassis (frontispices à l'eau-forte), il devient l'animateur de la Société des aquafortistes (1862-1867) à laquelle il donne plusieurs planches. A l'intérieur et hors de la Société, il offre généreusement son expérience de graveur à Corot, Courbet, Théodore Rousseau, Degas, Fantin-Latour… Après une série de paysages dessinés directement d'après nature, il se tourne à nouveau vers la céramique: le service Rousseau (1866), pour lequel il exécute vingt-cinq planches à l'eau-forte de plusieurs sujets chacune, inspirées des Japonais et particulièrement d'Hokusai. Sans doute est-ce sous cette influence de l'Extrême Orient que Bracquemond attaque en 1873 une estampe en couleurs : Au jardin d'acclimatation (deux planches, eau-forte, pointe-sèche et aquatinte imprimées par le procédé Debucourt, la première a été détruite, la seconde a été tirée à six épreuves) ; c'est à l'époque parmi les graveurs l'une des rares incursions hors du noir et blanc avec la lithographie de Manet, Le Polichinelle (1874). 

En 1884, Bracquemond devient le collaborateur du céramiste Haviland et délaisse un peu la gravure; à signaler pourtant  la belle planche de la Terrasse de la villa Brancas à Sèvre (1876) où son style semble influencé par les peintres impressionnistes avec qui il est lié. Après 1881, viennent encore d'autres chefs d'œuvre gravés: Ebats de canards, Le Portrait d'Edmond de Goncourt, Le vieux Coq, Les Faisans, Vive le Tsar , entre autres. 

Bracquemond s'est aussi essayé avec moins de bonheur à la lithographie : Le Verger (1894)  est une de ses bonnes réussites dans le genre. 

A partir de 1889, reconnu et célèbre, il reçoit tous les honneurs, le prix de gravure de l'Exposition universelle de 1900 étant le couronnement de sa carrière. 

On ignore encore le nombre exact des estampes de Bracquemond. A titre indicatif, lorsque Beraldi inventoriait son œuvre (en 1885 et 1889), il dénombrait huit-cent-dix numéros, eaux-fortes et lithographies, y compris les estampes de reproduction. Ce chiffre seul ne suffit pas à expliquer sa notoriété; on sait que derrière une technique de virtuose, certaines pièces, parmi les plus représentatives, méritent d'être regardées en deça de leur apparence objective si l'on veut découvrir le souffle qui animait cet artiste. 

Il n'est pas possible de quitter Bracquemond sans citer ses deux ouvrages, toujours fructueux à consulter: Du dessin et de la couleur (1885) et Etudes sur la gravure sur bois et la lithographie (1897).

 

In Janine Bailly-Herzberg (1985) Dictionnaire de l'Estampe en France 1830-1950.

 

 

 

BRUNET-DEBAINES (Alfred Louis) 

(Le Havre 5 nov. 1845- 

 

Elève de  Ch. V. Normand pour la gravure, il apprit ensuite l’architecture à l’école de Beaux Arts de Paris, la peinture chez J. A. A. Pils et le reste de sa formation de graveur chez Maxime Lalanne, J.F. Jacquemart, et L. Gaucherel à Paris ; Il débuta au salon en 1866 avec des aquarelles de paysage « Hêtres sur la côte de grâce près Honfleur » et « Têtards de saules à Vasouy, Calvados » ainsi qu’avec la gravure « Ruines du château de Tancarville ». Le dessin préparatoire au fusain, ainsi que celui de l’eau-forte « L’entrée du port du Havre » sont au musée du Havre.  Par la suite il envoya au salon tous les ans des études de paysage, d’architecture et de fleurs en aquarelle et en gravure à l’eau-forte , ainsi que des eaux-fortes de reproduction d’après des paysagistes anciens (en particulier flamands ) ou modernes (en particulier anglais et français). Pour la Gazette des Beaux arts, il dessina et grava en 1868 une vue extérieure et intérieure du château de St Germain en Laye (année 1869 , II, 208, 212. et de 1873 à 1875 des gravures de reproduction d’après J. van Goyen, Constable, Corot, Decamps). Il a aussi contribué en  1871 au Catalogue raisonné des peintures etc qui décoraient l’Hôtel de Ville «  paru en 1871 à Paris par A. de Bullemont. Dans les salons de 1872, 1873, 1886 et 1903, dans les expositions universelles de 1889 et 1900, aussi bien que dans des expositions artistiques à l’étranger, nombre de prix lui furent attribués. Les motifs de ses eaux-fortes originales, aussi  intéressantes techniquement que parfaites, remarquables par l’ampleur et la force du traitement, ainsi que par la richesse de des atmosphères pittoresques , il les emprunte de préférence à sa Normandie natale et à sa capitale pittoresque le vieux Rouen. . Pendant ses séjours répétés en Angleterre et en Ecosse, il grava aussi un grand nombre de vues originales de Londres, Oxford et Edimbourg (publiées en 1878-79 et 1887-88 dans le Portfolio de Londres). Il y reproduisit aussi en 187 des esquisses de voyage de William Wylds à l’eau-forte et en 1874-76 ainsi qu’en 1885 une série d’eaux-fortes de reproduction d’après des tableaux de Turner, de Bonington, de  Cuyp et de Ruisdael. D’un voyage à Tunis, il rapporta une collection d’études à l’aquarelle qu’il publia en 1903 dans l’Art Journal de Londres. Les principales de ses eaux-fortes nombreuses répandues çà et là dans des revues d’art comme l’Art, la Gazette des Beaux Arts,  The Portfolio, sont des paysages de Corot comme Vue de ville d’Avray (musée de Rouen) , Les Etangs de Ville d’Avray (coll. G. Le Breton) , La route de Sire le Noble (musée du Louvre) , des paysages de Turner comme  Burial at Sea , Approach to Venice, Bligh  Sand, National Gallery de Londres) de Constable , Valley Farm  De Jules Dupré Mare aux chênes etc. Parmi ses gravures originales, notons parmi les plus importantes les feuilles sur Rouen, par exemple La Rue de l’Epicerie, La Rue Damiette, Les Bords de la Seine, La Haute-Vieille-Tour. Actuellement à 65 ans il travaille infatigablement à une gravure originale représentant l’île fortifiée du mont St Michel  en Normandie. 

 

Article de M.Geffroy in Thieme –Becker, vol 5 , 1911, p. 135.Trad . par M.W. 

 

 

BURTIN-SERRAILLE (Pierrette ) 

 

Née le 4 février 1952 à Lyon

1975 :CAPES d'Arts Plastiques

Membre de l'Atelier ESTAMPE DU RHIN, de l'Atelier ALMA de Lyon

1984 :Installation dans un atelier personnel à Oullins dans le Rhône

Membre de L’EMPREINTE et de SOLOSARY

Atelier : 10, rue louis Aulagne 69600 Oullins

tél : 04 78 50 78 23    06 15 06 30 90 

 

 

EXPOSITIONS COLLECTIVES

 

1977 à 1984

Expositions collectives avec l'Atelier ESTAMPE DU RHIN :

 

∗Strasbourg : à la Bibliothèque Municipale, au Cabinet des Estampes

∗"Press-Papier 83" et "Press-Papier 84"

∗Mairie de Saverne, de Niederbronn

∗Allemagne : au Bobligen Kunstverein et à l'Institut Français de Stuttgart

 

1982 à 1988

Expositions collectives avec l'Atelier ALMA

∗Lyon :"Autour du Diable", "Les Grands Formats",

avec l'Artothèque de Lyon "Abonnez-vous à l'art"

avec l'Atelier LE TRAIT : au Musée de l'Imprimerie

∗La Tronche (Isère) à la Fondation Hébert d'Uckermann : Aspects de gravure contemporaine"

∗Venise avec "l'ASSOCIAZIONE INCISORI"

∗Mairie de Bourgoin-Jallieu et de Corbas

∗Sarcelles : Biennale de l'Estampe

∗Le Puy-en-Velay : "L'Estampe au présent"

Autres expositions

∗Oullins : "Par le chemin du livre"

∗Perpignan : Biennale internationale

 

1990

∗Sarcelles : Biennale de l'Estampe

∗Villeurbanne : à l'URDLA

∗Mulhouse à l'Arthothèque

∗Lyon à la Galerie l'Advertance : "Equilibres"

 

1992

∗Paris à la Bibliothèque Nationale "De Bonnard à Baselitz"

 

1993

∗Lons Le Saunier : "Les Collégies"

 

1994

∗5e Salon du Livre d'art : "L'Art à la Page" Cagnes sur Mer (06)

∗"La Paix, œuvre des Hommes", Galerie Confluences, Lyon

∗"Voyage et mouvement dans le Temps" : les Archéologues du Futur,

Saint-Julien-Molin-Molette (42)

∗Pescia, Italie

∗Paris : Maison de la Police Républicaine, "La Paix, œuvre des hommes"

∗Pescia, Italie : Jumelage Oullins-Pescia

 

1995

∗Oullins : Salons de l'Hôtel de ville : 3e exposition Franco-Italienne

∗Cagnes sur Mer : "L'Art à la Page"

∗Craponne : "La Palette Européenne"

∗Viviers (07) : Centre Culturel

∗Lyon : Galerie de l'Advertance

∗Lyon pour la Fête de la Poésie au Carré Trente

∗Craponne "Autour du livre"

∗Sassenage (38) : 1er Printemps des peintres

 

       1997

∗Mayence en Allemagne : Foire des Petits Editeurs

∗Lyon à l'Espace Tête d'Or pour la Foire de l'Edition ancienne et contemporaine

∗Lyon au Musée de l'Imprimerie : "Graveurs Rhônalpins et Québecois"

 

       1998

∗Décines : "Hommage aux dames"

Morteau au Lycée Edgar Faure

∗Montréal au Centre Culture Frontenac au Canada : "Graveurs Rhônalpins et Québecois"

∗Forcalquier : A la fête du livre d'artistes

 

1999

∗Lyon : Maison des Ecritures, avec l’Association L ’ EMPREINTE, “ Fleuve ”  

∗Roumanie à Bucarest “  Exposition Franco-Roumaine ” 

∗Paris à la Fondation Taylor : les Graveurs de l’Atelier l’Empreinte

∗Cibeins (01) : Visages du Livre

∗Marseille au 2 ème Rencontres Internationales de l’Edition d’Art et de Recherche

 

2000

∗Décines à la Spirale au Toboggan

∗Egypte à Giza Egyptian International Print Triennale

∗Sainte Foys les lyon (69 ) à la foire de l’Artisanat Rare

∗Lyon à la Mapra

∗Charbonnières les Bains au Chateau de la Croix Laval : Exposition Franco -Roumaine

∗Médiathèque de Vaise à Lyon : ” La Route ”

∗Fondation Bullukian à Champagne au Mont d’Or : ” Des rites et des mots ”

 

2001

∗Oullins à la Fête de l’iris : dragoullins “ Ajouter de la couleur “  

∗Lyon : Galerie WM « pour lire en fête « 

∗Grigny ( 69 ) 4ème Salon de l’Edition

∗Lyon : « La fête des feuilles « dans le Parc de la Tête d’Or

 

2002

•Chambéry  à la Galerie du Larith «  Montagne » 

•Château de Saint Victor sur Loire (42) «  L’Art dans la ville »

•Saint Rambert en Bugey : Marché de la Création  

•Echalas : Le thé indien dans l’atelier de Yves Olry 

•Lyon à la Maison des Ecritures : Présentation du livre «  La route » 

•Lyon : « la fête des feuilles » dans le Parc de la Tête d’or

 

       2003

•Lyon Bibliothèque du 7ème : « Derrière le vent » 

•Manosque : Fondation Carzou : « Sur les traces des empreintes »

•Manosque : Correspondances

•Lyon : Musée de l’Imprimerie «  Le bestiaire de l’Empreinte »

•Lyon : Parc de la Tête d’Or : « La fête des feuilles »

•Lyon : Coupole de l’Hotel Dieu « Vœux d’artistes »

•Lyon : Solosary , Galerie des Terreaux : « Petits formats »

•Chambéry : Galerie du Larith ; petits formats »

•Villeurbanne : Centre Culturel : IUFM

 

       2004

•Pessac : Médiathèque de Camponac « L‘animal illustré dans la gravure du 16ème au 20ème siècle »

•Lyon : Maison des Ecritures 

•Lyon : Galerie Du côté de l’éclat de verre 

•Lyon : Orangerie du Parc de la Tête d’Or : 1m x 1m

•Vienne : Improvisations picturales Jazz au cloître de St André le Bas 

•Emirats Arabes Unis

•Lyon : Galerie de l’Ebauchoir 

 

       2005 

•Crest ( 32) : Le Tibet à la Tour »

•Lyon : Lycée La Favorite

•Lyon : Maison des Ecritures «  Correspondances »

•Lyon : INSA : « Hémisphères »

•Crest dans la Drôme : «  Le Tibet à la Tour »

•Galerie L’Ebauchoir à Lyon 

•Lyon : Biennale d’Art Contemporain dans Résonance : « La fête des feuilles »

•Lyon : Le livre en région : «  Place aux livres » , Place Bellecour 

•Paris : Salon « Pages » 

2006

•Givors à l’Auberge des Arts (69) : 6 graveurs, 

                                                             Marché de Noël 

•Egypte au Caire et à Alexandrie : 5th Egyptian International Print Triennale 2006 

•Albi : Foire aux livres d’exception 

•Pollionnay : Salon des Editions d’art – Livres d’artistes Rhône Alpes 

•Lyon : « A vos marques » avec Solosary 

•Color gang Editeur à Echalas chez Yves Olry (69)

•7ème Triennale Internationale de Chamalières

•Lyon : La Fête des Feuilles au Parc de la Tête d’Or

•Saillans (26) Regards sur le Tibet 

 

2007

•Lyon : Bibliothèque du 2ème,  , St Priest à l’Arthothèque : « Correspondances gravées »

•Albi : Médiathèque Pierre Almaric : Foire aux livres d’exception 

•Albi : Hôtel Rochegude : 4ème Biennale de la gravure d’épargne d’Albi  

•Teizé en Beaujolais (69) : Gravures Contemporaines

•Forcalquier (04) : Fête du Livre d’Artiste 

 

 

 

EXPOSITIONS PERSONNELLES

 

1983

∗Oullins (69) : au Centre Culturel "de l'esquisse à l'estampe"

1985

∗Saint-Etienne : à la Galerie Caterin "4 femmes"

1986

∗Villeurbanne au Centre Culturel

∗Nurtingen en Allemagne

1987

∗L'Isle d'Abeau à la Galerie Simone Signoret : "Accord-Désaccord"

1989

∗Miramas à l'Artothèque "Ciels"

1990

∗Oullins à la Bibliothèque pour la "Fureur de lire" et le mois du Patrimoine

∗Saint-Priest à La Carnière : "Bois gravés"

1991

∗Lyon à la Galerie l'Advertance : "Murailles"

1992

∗Lyon à la Galerie l'Advertance : "Archipels"

∗Morteau au Lycée

∗Oullins à la Renaissance : "Rivages" d'après Eugenio Montale

1993

∗Saint-Priest à La Carnière : "Rivages"

1994

∗Taninges (74) aux Galeries Ephémères

1996

∗Francheville (69) au Fort du Bruissin

1998

∗Romans (26) Galerie du Fuseau

           Magasins de chocolats Richart à Paris, Lyon, Strasbourg, Aix en Provence

1999

∗Lyon à la Bibliothèque du 7ème Arrondissement

              à la Maison des Ecritures “ Peindre- Ecrire “

        au Fort Saint Jean “ Le Jardin des Possibles “

∗Taninges à l’Espace Jacquem’arts 

∗     Oullins : “ Nos Enfants d’Ailleurs “ avec l’Association LIONS DES NEIGES

∗     Décines (69) : au Centre Culturel, le Toboggan

∗     Charbonnières les Bains à la Médiathèque

∗     Villeurbanne à la Maison des Jeunes et de la Culture au 5 ème Festival

∗     Cultures et Cinémas de l’Asie 

2000 

∗Vaulx en Velin (69) au Centre Charlie Chaplin 

∗Oullins au Centre Culturel La Renaissance

∗Lyon à la Galerie Epices et Arts 

 

2002

•Dôle à la Médiathèque

 

2003

•Lyon : Galerie « Epices et Arts » 

•Romans : Galerie du Fuseau : la quinzaine tibétaine

 

2005

•Rive de Gier ( 42) : Théâtre Défriche Compagnie

St Fons dans le Rhône, à la Bibliothèque : « Le Toit du Monde et l’Empire du Milieu » 

 

2006

•Oullins à la Bibliothèque «  Mois du Patrimoine écrit »

•Bron (69) à la Médiathèque « Panoramique »

2007

•Oullins, (69) Salons de l’Hôtel de Ville «  Help la Terre » 

 

ACQUISITIONS

 

 

ARTOTHEQUES 

 

ANNECY, ART DIALOGUE, GRENOBLE, LONS LE SAUNIER, LYON, MIRAMAS, MONTPELLIER, 

 

MULHOUSE, PARIS, ROMANS, SAINT-PRIEST, VALENCE

 

MUSEES

 

STRASBOURG : CABINET DES ESTAMPES, ANNECY, LIBOURNE

 

MUNICIPALITES

 

OULLINS, LYON, NURTINGEN ( ALLEMAGNE ) 

 

BIBLIOTHEQUES

 

ALBERVILLE, ALES, AMIENS, AUXERRE, BORDEAUX, CHAMBERY, DOLE, GARDANNE, 

 

GRENOBLE, LYON, MACON, MARNE LA VALLEE : Bibliothèque Torcy, MIRAMAS, MONACO, 

 

MULHOUSE, NIMES,  OULLINS, PARIS : Bibliothèque de l’Arsenal, ROANNE, ROUBAIX, ROUEN,

 

SAINT ETIENNE : Bibliothèque Universitaire, SAINT-PRIEST, LA SEINE SUR MER, VAULX EN 

 

VELIN, VITRY SUR SEINE, AMIENS, BRON 

 

EDITIONS 

1977 à 1981 : 

Participation 

•aux deux porto foli d’ESTAMPE DU RHIN, Strasbourg

•aux Almanachs de L’ATELIER ALMA, Lyon

•à deux éditions de Jean Marc Scanreigh

1989 : 

•Editions de deux lithographies à l’Atelier U R D L A de Villeurbanne : 

“ Les Céphéïdes “  

1998

•Participation au portofolio “  Le fleuve “  édité par l’Atelier L’EMPREINTE 

2000

•Participation au portofolio et au livre “  La route “ ( édité par les Editions STÉPHANE BACHÈS, Lyon)

2003

•Participation au portofolio »Bestiaire » édité par l’Empreinte

 

 

 

CALLOT (Jacques) 

Graveur lorrain (1592- 1635)  

« Jacques Calot estoit Lorrain & nâquit à Nancy en l’année 1594. Ses Parens, qui estoient Nobles, le destinoient à toute autre chose qu’à la gravûre, mais son inclination se trouva tellement portée à dessiner tout ce qu’il voyoit, que pour en avoir la liberté toute entiere, & n’en estre point détourné par ceux qui avoient autorité sur luy, il se déroba de la maison de son Pere dés son plus bas âge, & s’en alla à Rome pour se perfectionner dans l’Art qu’il avoit embrassé. Là, il fut disciple du nommé Jules le Parisien Peintre habile, qui le voyant trop enclin à dessiner des Grotesques, où il se plaisoit beaucoup, l’obligea à copier les bons Ouvrages des plus excellens Maistres pour se former le goust aux bonnes choses. En 1612. Il alla à Florence, n’ayant encore 18. Ans, où la premiere Estampe qu’il grava fut un Ecce Homo, avec des Vers au dessous qu’on croit estre de sa façon.

Il grava plusieurs Desseins de son Maistre Jules le Parisien, mais qui n’approchent pas de ceux qu’il faisoit d’Invention, & qu’il donna en l’année 1616. Les mesmes Figures qu y sont gravées avec toutes leurs ombres, y sont aussi gravées vis-à-vis avec le simple trait pour mieux en faire voir la justesse du Dessein, & aussi afin d’aider les Estudians en demeslant les traits qui font le contour de la Figure d’avec ceux qui ne servent que pour l’ombrer & pour luy donner du relief & de la rondeur. Cosme Second Grand Duc de Toscane pour lequel il travailloit & qui l’aimoit beaucoup estant mort, il fut invité par le Pape à venir à Rome, & par l’Empereur à aller à Vienne ; mais il aima mieux venir en France, où il fit une infinité de France-beaux Ouvrages. Il grava à Paris deux veües de cette grande Ville : L’une où la Ville est regardée de l’endroit à peu prés où vient d’estre basti le Pont Royal, & d’où se voit le Louvre, le Pont-neuf, & toute la ville avec la Riviere. Là sur un grand nombre de toute sorte de batteaux, on voit une infinité de Figures qui semblent estre toutes en mouvement ; Et l’autre où la Ville est regardée du Pont-neuf & represente le mesme Louvre, la Tour de Nesle, la Porte de la Conference & le Paysage au-de-là avec tout ce qui se passe sur la Riviere. Ce sont deux Chef-d’œuvres, soit pour la Perspective qui y est admirablement bien observée, soit pour la verité des objets, soit pour la varieté & la naïveté des Figures. …

 

 Charles Perrault, in Les Hommes Illustres qui ont paru en France pendant ce siècle : Avec leurs portraits au naturel. Par Mr Perrault, de l’Academie Françoise. A Paris, chez Dezallier, ruë Saint Jacques, à la Couronne d’or. M.DC XCVI. Avec Privilege du Roy. Tome I , p. 95. À la suite d’un portrait gravé par Lubin d’après Van Dyck.

 

 

Graveur et dessinateur français . En 1609, il apprit à Rome la technique du burin auprès du peintre graveur Thomassin, puis entra en 1614 au service des Médicis à Florence, copia les maîtres italiens et les maniéristes anversois et s’initia à l’eau-forte auprès de Parigi. Dès lors il se consacra à cette technique et innova en abandonnant le vernis mou pour le vernis dur des luthiers, qui permettait un trait d’une extrême finesse. Sa profonde originalité s’affirme avec la série des Caprices, ( Caprici di varie figure, (1619)),ce genre fut appelé par la suite « à la manière de Callot », et avec la Foire de l’Impruneta (1620). Il se rendit ensuite à Nancy, grava la Petite Foire, puis la série des Gueux (1622), évocation pleine de mordant où l’invention expressive s’allie à un sens aigu de l’observation. Il grava ensuite à Nancy La Noblesse Lorraine (1623), puis aux pays Bas le Siège de Bréda (1628). Louis XIII lui commanda alors le Siège de La Rochelle, le Siège de Saint Martin de Ré . Il séjourna à Paris de 1628 à 1631  (Vue du Pont Neuf), puis refusa d’exécuter le Siège de Nancy et, profondément touché par l’invasion de la Lorraine, entreprit Les Misères et les Malheurs de la guerre (1633) et les Supplices (1634) dont la veine véhémente et dramatique se retrouve dans la Grande Passion et dans la Tentation de Saint Antoine (1634). Doué d’une exceptionnelle maîtrise technique, Callot fut à bien des égards héritier du maniérisme : il affectionnait les éclairages savants, les effets de perspective oblique, agrandissant l’espace où prolifèrent de petites figures minutieusement détaillées et employait un canon allongé. Son inspiration, à composantes souvent fantastiques et grotesques, est servie par un trait nerveux d’une grande tension expressive. L’audace de sa vision, son caractère synthétique est surtout manifeste dans ses dessins et esquisses. Certaines de ses compositions, par leur concision et leur sobriété, semblent indiquer une orientation plus classique. Ses estampes, recherchées par les amateurs du XVIIème siècle, furent admirées par les romantiques. 

 P.R.N.P.

 

CHATTOCK Richard Samuel 

(Solihull, Warwick  1825 -† 30-1-1906 Clifton )

Peintre et graveur paysagiste anglais, il étudia à Rugby, fut avocat de 1849 à 1873 à Birmingham et dans sa ville natale. Après avoir renoncé à son métier, il se voua à l’art. En 1869 il exposa à la Royal Academy  une aquarelle et il y fut présent souvent de 1871 à 1891. Ses premières eaux-fortes (9 planches) furent publiées en 1871 sous le titre Songs and Etchings illust. By R.S. Chattock. La même année il livra au Portfolio une planche, qu’il fit suivre de 7 autres entre 1871 et 1884. Il a aussi livré à The Etcher des eaux-fortes et des notices techniques (1879-1881) qui furent plus tard reprises sous forme de livre. L’Art Journal publia de lui en 1884 p. 292 On the Medway , Les livres qu’il illustra sont : Wensleydale (14 planches) ,1872 ; W.W.Wood, Sketches von Eton, 1874 ; The Black Country (16 planches) 1878 ; Wordsworth River Duddon, (10 planches) 1884. De 1881 à 1897 avec une seule interruption, il fut membre de  la Society of Painter Etchers , il envoya à ses expositions  de 1881 à 85 ,17 planches, puis 5 en 1892. Chattock est l’auteur de Practical Notes on Etching, illustré de 8 eaux-fortes, 1880, 3ème édition en 1886. Les eaux-fortes de Chattock ont été très prisées en leur temps, aujourdhui elles nous paraissent trop travaillées et inintéressantes. 

Article de C.D. in Thieme –Becker, vol. 6, 1912, p. 433. Trad . par M.Wiedemann 

 

 

COLIN ( Paul Emile)

(Lunéville 1867- Bourg la Reine 1949) 

Paul-Émile Colin, né le 16 août 1867 à Lunéville en Lorraine et mort en octobre 1949, est un graveur et peintre français.

Attiré dès son plus jeune âge par le dessin, il consacre ses études à la médecine, sans abandonner sa passion naturelle.

Ami de Charles Filiger, il rejoint Gauguin à Pont-Aven en été 1890. A partir de 1893 il met au point la technique de la gravure au canif sur bois debout. Ses œuvres de 1890 à 1900 sont marquées par les innovations de l'école de Pont-Aven. Il s'installe à Lagny (Seine-et-Marne) en 1894 pour y pratiquer sa profession de médecin qu'il abandonnera définitivement en 1901.

Il se consacre à l'illustration de nombreux ouvrages d'éditeurs : Les Philippe de Jules Renard, La Terre et l'Homme d'Anatole France, La Colline inspirée de Maurice Barrès... Il reste très attaché à ses origines lorraines dont les paysages, les villages et leurs habitants continuent à inspirer son œuvre.

Il est membre fondateur de la « Société de la Gravure sur Bois Originale » (SGBO) en 1911 et en reste le vice-président de 1920 à 1935. Noël Clément-Janin établit le répertoire de ses gravures en 1912.

Après la Première Guerre mondiale, il poursuit son œuvre gravée d'illustrateur et se consacre davantage à la peinture. A partir de 1920, il voyage en Italie, en Sicile, en Espagne, au Portugal, au Maroc. Ces visites sont la source d'inspiration de sa nouvelle approche de la couleur.

Il a illustré de nombreux ouvrages de Zola, Barrès, Duhamel, France, Kipling, Taine, Yole, etc.

P.E. Colin meurt en sa maison de Bourg-la-Reine (24, chemin latéral, devenu 24 rue du Colonel – Candelot à Bourg la Reine) en octobre 1949.

Source :  Wikipédia

 

 

CRANACH ( Lucas)

(Kronach 1472 - Weimar 1553)

 

Peintre et graveur allemand. Sa formation est mal connue, mais on suppose qu'il séjourna à Vienne vers 1500. Il produisit alors des portraits et des scènes religieuses dont la véhémence expressive, les tonalités intenses s'apparentent aux compositions de Huber et surtout d'Altdorfer (Crucifixion, 1502). En 1504 , il fut appelé à Wittenberg par l'électeur de Saxe Frédéric le Sage . Il travailla ensuite pour ses deux successeurs, dirigeant un atelier très actif, jouant aussi un rôle politique (mission aux Pays Bas en 1509). Il connut les gravures de Dürer, et, ami de Luther, devint par ses illustrations ( bois gravés) l'un des créateurs de l'iconographie protestante. Dans certains des retables apparaissent des tendances archaïsantes et éclectiques (Retable de sainte Catherine 1506); cette tendance apparaît aussi dans la série des Chasses princières, qui, par la fantaisie et la naïveté dans le détail, semblent renouer avec le gothique international, tandis que les esquisses sur parchemin de sa série de portraits témoignent d'un sens de la mise en page et d'une finesse de trait d'une grande virtuosité technique. Influencé par le répertoire thématique de la Renaissance italienne, il réalisa des scènes mythologiques, des figures isolées révélatrices de sa prédilection pour le nu féminin, dont le type aux formes allongées, aux attitudes maniérées et  à l'expression quelque peu perverse connut un succès considérable. (Vénus et l'Amour, Lucrèce, Diane ). Ces œuvres présentent des traits stylistiques typiquement germaniques : prédominance du caractère graphique, nature de la gamme chromatique, rôle des accessoires et dédain pour le rendu illusionniste de l'espace. 

P.R.N.P.

 

 

DARDOIZE  (Emile Louis) 

(Paris 1826- † 18-10-1901) 

 

Paysagiste et illustrateur français, autodidacte, il envoya au salon  de la société des artistes français de 1845 à 1901 presque chaque année. Les motifs de ses paysages approchant de la manière de Harpignies ou de Pelouze il les cherchait de préférence aux  bords de la Marne et de le Seine et près de Les Vaux de Cernay . Le musée de Dunkerque conserve de lui : Un coin de Crapeu à Carolles . Comme illustrateur , il travailla pour les périodiques Le Tour du Monde et l’Illustration. Son fils Louis traville comme architecte à Paris. 

Article de H.V . in Tieme –Becker , vol. 8 , 1913, p. 398 . trad. Par M.Wiedemann.

 

 

DAUBIGNY (Charles François)

(Paris 1817 - 1878)

 

Peintre, aquafortiste et auteur de clichés sur verre, fils d'un paysagiste, il séjourna un an à Rome (1835), puis travailla dans l'atelier de Delaroche. Il exécuta pour vivre des gravures d'illustration ( les Mystères de Paris, d'Eugène Sue) et après quelques peintures d'histoire il se consacra au paysage. Observateur scrupuleux, il peignit les détails à la manière des peintres de l'école de Barbizon, mais avec une plus grande simplicité de facture. Sous l'influence de son ami Corot, il s'attacha à rendre les effets d'atmosphère. Il travailla sur le motif à Auvers-sur-Oise dans sa péniche transformée en atelier. Progressivement sa composition devint moins structurée, sa manière plus ample et aérée, avec une touche plus libre, sensible aux variations des valeurs lumineuses. Il marque la transition entre l'école de Barbizon et l'impressionnisme.   

 

DEMARTEAU (Gilles)

(Liège 1729 - Paris 1776 )

 

Graveur né à Liège, établi à Paris . Excellent dans la gravure en manière de crayon ; c'est une variante du pointillé qui consiste à imiter le grain de la pierre noire ou de la sanguine sur papier vergé par l'emploi de burins spéciaux à deux ou trois pointes, de sortes de râpes (les matoirs), ou de roulettes dentées.  Son biographe cite de lui 729 pièces. Il rend à merveille les dessins de Boucher, Huet et autres; en 1771 il propose même à l'Académie royale de graver les dessins qui servent à l'éducation des élèves "afin de multiplier les secours propres à les former ." 

 

Jean Laran, L'Estampe. 

 

DROUYN (Léo) 

(Izon 1816 - Bordeaux 1896)

 

Il pratique toutes les techniques de dessin: mine de plomb, pierre noire, fusain, plume, lavis,  grattage. Il a pour outil une "chambre claire". Cet instrument inventé par Wollaston en 1804 et fabriqué en France par Chevalier, opticien de Paris, n'a rien d'une chambre. C'est une sorte de bras télescopique réglable, à visser sur le bord de la planche à dessin . Au bout placé devant l'œil de l'artiste, il porte un prisme pentaédrique où les rayons lumineux venus du sujet se reflètent et sont projetés comme une image virtuelle sur celle de la planche à dessin. Il suffit donc de suivre les contours de cette image qu'on croit voir sur  le papier, on n'a pas à prendre des mesures sur le sujet et à les reporter sur le papier. Le travail en est accéléré, mais il reste entièrement manuel.  

Les dessins ont l'inconvénient d'être uniques . Drouyn  les copie au carreau sur un papier translucide pour les réduire au format des publications qui les reçoivent. Il pratique aussi le calque sans réduction pour garder les originaux des dessins qu'il livre à la Commission des monuments historiques de la Gironde. Il calque enfin les dessins qu'il veut graver, parce qu'il faut en inverser la gauche et la droite sur la plaque de cuivre, la pierre lithographique ou le bois pour que les monuments apparaissent dans le bon sens sur l'épreuve. On est intrigué par la variété de ses calques à la mine de plomb, mais aussi à l'encre rouge. 

Mais la seule façon de multiplier commodément les exemplaires d'un dessin était l'estampe. Le burin, la lithographie et le bois debout étaient à l'époque les techniques usuelles d'illustration de la presse périodique et du livre. Le burin était long et cher. En 1843, année du retour de Drouyn en Gironde, commença la parution de l 'Illustration qui allait durer un siècle et répandre dans toutes les provinces ses gravures sur bois debout de plus en plus proches de la photographie.  Choisir l'eau-forte, c'était vouloir bien autre chose que le produit de ces vastes ateliers où des équipes de graveurs se relayaient en faisant les trois-huit, où pour aller plus vite une planche était divisée en douze blocs distribués à des graveurs différents et assemblés par un finisseur spécialiste des jointures. L'eau-forte n'était pas redessinée par une main mercenaire comme la lithographie. L'eau-forte, c'était autrefois le premier jet de l'artiste, l'esquisse tracée par le dessinateur et recouverte ensuite par les travaux méticuleux d'un buriniste de métier. Mais Drouyn arrive à l'âge de produire en même temps que se développe un mouvement international de renouveau de l'eau-forte, considérée pour elle-même et non plus comme préparation d'un burin. En 1838 se crée l'Old etching club de Londres, en 1863 la Société des Aqua-fortistes à Paris, en 1877 le New York etching club, en 1880 le Philadelphia etching club, en 1881 le Boston etching club, en 1885 la Société des Aquafortistes, en 1888 l'Etsclub d'Amsterdam, en 1890 le Brookling etching club, en 1910 la Chicago Society of etchers.  Le choix de l'eau-forte, c'était celui de l'individualisme de l'artiste moderne tel que l'exprimait Baudelaire dans un article du Boulevard du 14 septembre 1862 : 

" Les jeunes artistes dont je parlais tout à l'heure, ceux-là et plusieurs autres, se sont groupés autour d'un éditeur actif, M. Cadart, et ont appelé à leur tour leurs confrères, pour fonder une publication régulière d'eaux-fortes originales, — dont une première livraison, d'ailleurs,  a déjà paru.  Il était naturel que ces artistes se tournassent surtout vers un genre et une méthode d'expression qui sont, dans leur pleine réussite, la traduction le plus nette possible du caractère de l'artiste.… Mais je ne voudrais pas affirmer toutefois que l'eau-forte soit destinée prochainement à une totale popularité … C'est vraiment un genre trop personnel, et conséquemment trop aristocratique, pour enchanter d'autres personnes que celles qui sont naturellement artistes, très amoureuses dès lors de toute personnalité vive.  Non seulement l'eau-forte sert à glorifier l'individualité de l'artiste, mais il serait même difficile à l'artiste de ne pas décrire sur la planche sa personnalité la plus intime. " 

Le choix de l'eau-forte était donc celui de toute une époque post-romantique, mais aucune technique de gravure ne convenait mieux au genre du paysage, comme l'écrivait déjà M. Levesque, dans un article du Dictionnaire  des arts, de peinture , sculpture et gravure , Paris, 1792:  

"Tous les tableaux où dominent des objets que l'art exprime plutôt par une indication spirituelle que par une imitation précise de la nature, conviennent mieux au travail spirituel de l'eau-forte. Tel est le paysage: puisque tout le monde avouera qu'il est impossible à l'art de copier scrupuleusement le feuillé des arbres, les accidents de leurs écorces, les brins d'herbes, les mousses, le sable et toutes substances dont la terre est couverte ou composée."

Les techniques de Drouyn aquafortiste sont simples: il pratique l'eau-forte au trait, le vernis mou et la gravure sur acier. Il se fournit à Paris en plaques de cuivre ou d'acier, il y fait aussi tirer ses planches par des imprimeurs spécialisés en taille-douce.  Il dessine sur un carton qu'il emporte à la campagne avec sa chambre claire et son pliant. Il ne grave pas directement sur le cuivre comme le feront d'autres artistes, parce que ses sujets favoris, les monuments,  obligent à inverser le dessin. Ses eaux-fortes sont issues en atelier d'un calque et quelquefois d'une réduction du dessin premier . Il  transfère le dessin  sans doute en écrasant le calque enduit de mine de plomb ou de sanguine sur le vernis au moyen de la presse de taille-douce.  Il grave en une ou deux états successifs, c'est-à-dire qu'insatisfait de ses premiers travaux, il revernit et fait mordre sa plaque une seconde fois. Mais il ne va guère plus loin, il ne pousse pas comme Rembrandt jusqu'au quinzième état. Il renforce les ombres de ses eaux-fortes par quelques passages de la roulette sur les arbres ou les talus. On trouve par ci, par là des retouches au burin, mais fort rares. Quand Drouyn emploie le vernis mou, c'est pour des paysages  riches en arbres, en fourrés, en nuages, rendus par des frottis donnant des valeurs de gris. Il y a de grandes planches au vernis mou exécutées sur acier, ce qui est singulier, et des cuivres aciérés. L'avantage  qu'il tire de  ces deux procédés est d'augmenter le tirage en durcissant la plaque. 

Dans ses ouvrages, Léo Drouyn insère des eaux-fortes montrant des plans, des coupes, des détails rapprochés, mais il ne fait pas d'élévations, il préfère les vues de monuments inscrits dans le paysage. S'il lui arrive de représenter un château à vol d'oiseau, il a recours aux dessins de son fils Léon, architecte de métier. 

Drouyn se souvient de Rembrandt dans le ciel traversé de lignes obliques qui se trouve au dessus du château de Fargues, pl. 131 de La Guienne militaire. Mais d'ordinaire, il ne cherche pas à attirer le regard par des effets atmosphériques qui détourneraient du monument. Des vols d'oiseaux sont semés dans les nuées, mais de préférence au-dessus du centre de gravité de l'image, le monument ou sa tour principale, qui s'en trouvent comme prolongés dans le ciel .

L'effet lumineux est de la plus grande importance pour la gravure qui ne dispose pas de contrastes de couleur. Drouyn aime les contrejours, les lumières rasantes, et même se souvenant des ténèbres dans les gravures de Rembrandt, il n'hésite pas à montrer l'obscurité  de la crypte de La Libarde, du colombier de Crampet , du rez-de-chaussée de l'ancien hôtel de ville de La Réole. Dans les paysages, le monument est vu de loin, bien dégagé, lumineux , ou il est vu à travers des rideaux d'arbres, un premier plan sombre, au bout d'un chemin qui introduit le spectateur dans l'image.  Les compositions de Drouyn sont simples et classiques. Elles correspondent au coup d'œil du promeneur, qui approche du monument et sait en faire le tour, mais ce spectacle offert à tous est rythmé, ordonné, unifié dans ses inventions et son effet par la recherche d'un équilibre entre l'archéologue et l'artiste.

M. Wiedemann

 

 

EARLOM (Richard) 

(*Londres 1742/43 - 9 oct. 1822)

 

Fils d'un secrétaire communal de la paroisse de Saint Sépulchre, il passa ses jeunes années près de Cow Lane et de l'atelier d'un charron où il éprouva ses premières incitations à l'art en contemplant souvent les peintures de G. B. Cipriani sur le carrosse d'apparat du lord-maire de Londres, que ledit charron avait à réparer. Le talent que le jeune Earlom manifesta dans les copies de ces décorations de carrosse incita son père à le mettre en apprentissage chez Cipriani. Après quoi il fut distingué dès 1757 par un prix  de la Société londonienne des arts et exposa en 1762 à la Free Society of Artists une composition Le faune dansant, ainsi qu'en 1767 une ébauche de burin d'après le tableau de Benj. West Pyrrhus apporté à Glaucias exposé simultanément à la Society of Artists. Aujourd'hui on ne connaît plus de dessin autographe d'Earlom que l'élégant portrait en pied, datant des mêmes années, de l'homme politique anglais John Wilkes à la National Portrait Gallery de Londres, N°284. En réalité notre artiste était passé dès 1765 de la peinture et du dessin à l'eau-forte et à la manière noire, à la demande et sous la conduite de J. Boydell, semble-t-il, aux presses duquel il devait livrer à partir de 1766 des eaux-fortes d'après des tableaux de Salvator Rosa à Chatsworth, d'après Jacob chez Laban de Sébastien Bourdon à Houghton Hall et à partir de 1767 des manières noires d'après des maîtres anciens et des artistes anglais vivants. Parmi ses planches de manière noire datées de 1767-1770, notons la Sainte Famille d'après le Guerchin, à Chatsworth, le Moulin à eau d'après Hobbema et le portrait de l'évêque Th. Newton d'après le portrait de Benj. West. Plus tard Earlom fit pour Boydell près de 24 des 170 planches de manière noire en format folio impérial de ses deux volumes publiés à Londres en 1775 sur les principaux tableaux de la collection de Robert Walpole à Houghton Hall (nouvelle édition en 1787-88 après la vente de cette collection à l'impératrice Catherine II de Russie). Outre maintes reproductions isolées, il faut noter les planches de cuivre gravées en partie à l'eau-forte, en partie en manière noire, en partie à la manière de crayon, pour reproduire le Liber veritatis de Claude le Lorrain, propriété du duc de Devonshire à Chatsworth. Publiées à Londres en 1777 en 2 volumes à 100 planches retravaillées par Earlom à chaque fois, rééditées à plusieurs reprises jusqu'en 1819 avec un portrait de R. Earlom à la manière noire gravé par Th. Lupton d'après un tableau de Gilbert Stuart peint entre 1775 et 1793. A cette édition de 1819 s'ajoutèrent un troisième volume de 100 planches de R. Earlom d'après des dessins de Claude le Lorrain dans d'autres collections privées anglaises, ainsi que 43 des 50 planches d'aquatinte de la Collection of Prints after the Sketches and Drawings of the late celebr. G. B. Cipriani publiée en 1789 à Londres (quelques-unes de ces 43 planches à l'eau-forte simple, quelques autres en manière de crayon). Outre Boydell, d'autres marchands d'estampes éditèrent des reproductions de la main d'Earlom, par exemple R. Sayer des manières noires comme Le roi George III avec sa famille (d'après J. Zoffany, 1770), Autoportrait de J. Mc Ardell en 1765  gravé en 1771 et les deux Portraits de groupe de la Royal Academy de 1772 et 1773, d'après Ch. Brandoin et J. Zoffany. Plus tard Earlom livra quelques contributions en manière noire à l'ouvrage de botanique de R. J. Thornton intitulé The Temple of Flora, rédigé en 1799, publié seulement en 1807 (on doit à Earlom trois des grandes planches en couleurs) et à Portraits of Characters illustr. in Brit. History de Woodburn publié à Londres de 1810 à 1815 avec 20 illustrations de R. Earlom. En 1811, Boydell édita encore une reproduction en manière noire du portrait par A. van Dyck de l'architecte anglais Inigo Jones. Earlom passa les derniers jours de sa vie longue et bien remplie dans le quartier central de Clerkenwell (Exmouth Street) et fut enterré au cimetière St Mary d'Islington. Il avait perdu en 1789 un fils fort doué pour les arts, âgé de 17 ans et prénommé William. Il était donc marié vers 1770. Sa femme et sa fille lui survécurent. L'admiration extraordinaire que la virtuosité des gravures d'Earlom obtint auprès de ses contemporains nous paraît aujourd'hui sans doute encore compréhensible, mais pourtant à peine justifiée. Il y a de neuf chez lui la finesse inhabituelle du fond de manière noire, qui ne devait que trop nuire à la richesse de nuances de ses planches et l'emploi, d'ailleurs déjà essayé par son prédécesseur Ch. Exshaw, d'une technique mixte combinant morsure du cuivre à l'eau-forte et manière noire. On la reconnaît nettement surtout dans le Liber veritatis de 1777, mais en fait elle est à la base de la plupart de ses planches de manière noire....

Traduit de l’allemand d’A. E. Popham in Thieme - Becker, Künstlerlexikon.

 

 

EXPERT (Paulette)  

(*Saint Médard de Guizières 13 fév. 1912 - 2001)

Fille de notaire, nièce d'un architecte connu, elle fit ses études à Bordeaux jusqu'au baccalauréat, puis entra à l'école des Beaux-Arts de cette ville, où elle reçut l'enseignement fort classique de Roganeau et de Robert Cami, qui arrivait de son séjour à la villa Médicis et venait d'ouvrir l'atelier de gravure de l'école. Paulette Expert obtint en 1935 une bourse de la ville de Bordeaux pour étudier la gravure à Paris. Elle fréquenta l'école des Beaux-Arts et le Cabinet des Estampes. Elle exerça le métier de professeur de dessin à Péronne (1942-1945), à Aurillac (1945-1955), à Angoul_me (1955-1956), gravant pendant ses sorties alentour. Recrutée comme professeur de dessin à l'école des Beaux-Arts de Bordeaux en 1956, elle reçut du directeur la charge d'une partie des cours de gravure et partagea son enseignement entre les deux matières jusqu'à sa retraite en 1976. Elle voyagea en Grèce, en Norvège, en Italie, en Espagne, en Hollande, notant ses impressions dans de nombreux dessins au crayon, au lavis, des aquarelles et des gravures au burin, à la pointe sèche et à l'eau-forte. Elle exposa à Paris, à Bordeaux aux Indépendants et à Aurillac. Loin de se tenir à une manière reconnaissable, elle préféra adapter sa façon de graver à la variété de ses sujets.

M.W.

 

 

FLAMEN (Albert ou Allaert) 

Peut-être natif de Bruges, actif de 1646 à 1669 à Paris

Dessinateur et graveur naturaliste, auteur d'études d'oiseaux conservées au Louvre, d'une suite de gravures sur les poissons.

 

Notice de L. Burchard in Thieme –Becker , vol. 12 , 1916, p. 66-67.

 

Peintre, dessinateur, buriniste et aquafortiste.  D’après des gravures et des dessins datés, il était actif à Paris entre 1646 et 1669 . (identique à A. Flamens , « peintre et dessinateur ordinaire de Monsieur frère du Roi »  ? ) Selon la tradition il serait originaire de Bruges. Les gravures de Flamen sont toutes publiées à Paris , la plupart chez J. van Merlen, les autres chez Boissevin, J. Lagniet,  P. Mariette et autres .  Un certain nombre sont publiées par lui-même . 

Flamen a plusieurs fois ajouté à sa signature la mention peintre. On ne connaît pas de tableaux de Flamen, (cependant le catalogue de la Galerie de la New York historical Society  lui attribue un tableau : « Oiseaux et poissons. ». mais nous avons connaissance de deux portraits de lui par des gravures de reproduction : le médecin J. B. Morin ( Nic. de Poilly sculpsit ) le poète Jean Regnault de Segrais, gravé par Jean Boulanger et Mathey). Les dessins de Flamen sont légion. L’Albertina en conserve cinq livres. Le British Museum possède 80 dessins de Flamen, (paysages, natures mortes, batailles, histoire naturelle, titres de livres) . F. de Mély a décrit trois albums 

 

 

FRANÇAIS  Louis François

(Plombières 17-11-1814- † Paris 28-5-1897)

Peintre paysagiste, dessinateur, graveur sur cuivre et sur bois, lithogaphe. 

A 15 ans il entra comme apprenti chez un libraire parisien et employa ses maigres gains à s’exercer au dessin de nu. Il trouva alors un emploi dans la Revue des Deux Mondes que Buloz venait de fonder (1831) Celui-ci chercha en vain à le détourne de l’art. A partir de 1834 il entra dans l’atelier de Jean Gigoux où il fut le condisciple de Henri Baron, qui devint un ami très proche. Il gagnait sa vie pendant ce temps en illustrant des revues comme le Magasin pittoresque,  Gil Blas, et Roland furieux. Bien qu’il n’étudiât chez Gigoux que la figure, il s’intéressait déjà principalement au paysage, il passait ses loisirs à dessiner et à peindre le long de la Seine. En 1837 il envoya au Salon un tableau à figures fait en collaboration avec Baron, Chansons sous les saules , en 1838 une scène de Macbeth. Il obtint son premier succès en 1841 au Salon, où son Jardin antique fut acheté pour le musée de sa ville natale. Bientôt le jeune François attira l’attention du public et aussi des artistes : une étude du parc de St Cloud charma tant Meissonier qu’il proposa à François d’y ajouter des figures (salon de 1846) . Corot le conseillait particulièrement et gagna de plus d’influence sur son travail, d’autant que Français lithographiait alors les œuvres de Corot ppour des collections des Artistes Contemporains  et des Artistes Anciens et modernes. 

 

HEYN  (Erwin)

 

1941Naissance à Vendenheim (Bas-Rhin)

1951Arrivée à Eckartswiller où il vit et travaille. Un temps droguiste, un autre hôtelier-restaurateur, depuis longtemps artiste…

1962 – 1966Séjour en Suisse et rencontre avec le peintre Willi Meister. Premières peintures.

1967Rencontre avec Jeanne Mathieu, tisserande aux Baux de Provence et découverte des carrière des Baux.

1975 – 1985Réalise les « Pierres du Silence », 26 aquatintes inspirées des Baux.

1983Premiers bois gravés en couleurs, premiers collages.

Edition de l’ouvrage de J.-P. Schneider ;  « Erwin Heyn, peintre et graveur »

1985Bourse de travail offerte par le Zehnthaus de Jockgrim (Allemagne). Rencontre avec le sculpteur Karl-Heinz Deutsch. Premières sculptures.

1985Grand prix de la Ville de Mulhouse, section gravure.

1989Grande exposition au Musée du Château des Rohan à Saverne. Edition d’un catalogue : « Les Saisons d’Erwin Heyn ».

1990« Lumières retenues ». catalogue et exposition à l’Ecole d’Architecture de Strasbourg.

1994Exposition «  Le Tant d’un Regard » à la chapelle du Mont Saint-Michel à Saint-Jean-Saverne.

1998Edition du livre « Erwin Heyn » par J.-C. Walter aux Editions Michel Frères, Virton,

Belgique.

2000« L’œuvre gravé de Erwin Heyn » Exposition à la B.N.U. de Strasbourg à l’occasion de la parution du coffret des « Douze Poèmes d’Amour » de J.-C. Walter

ornés de 12 bois gravés.

2001Rencontre avec Gisela Arnaud-Schröder. Réalise un collage de 4,50 m sur 3m «Le Silence d’Alspach » pour l’exposition « Art Papier » à la chapelle romane d’Alspach.

Rencontre avec Ursula Maier, ébéniste d’art à Markgröningen. Grande exposition dans ses locaux.

2002Retour à l’abstraction et découverte des « Vieux Papiers » !

2003« Lumières oubliées » 10 collages pour la chapelle romane de Wissembourg lors de l’exposition du 6° Chemin d’Art Sacré.

2004Exposition et workshop à Steinfurt en Allemagne. Edition d’un bois gravé par la Aldegrever Gesellschaft de Münster

2005Réalisation de 11 collages sur le thème de la « Nature Morte » pour le Staeffele de Saverne.

2006Metamorphoses. Exposition-Rétrospective ( 1990 - 2006 ) au Musée de Château des Rohan à Saverne. Edition d’un catalogue.

2007Réalisation d’une mosaïque murale ( 10 m2 ) pour le Centre Gymnique d’Alsace.

2008Exposition « 40 ans de gravure » dans sa salle d’exposition à Eckartswiller.

 

Acquisitions :Musée des Beaux Arts de Strasbourg

Cabinets des Estampes de Strasbourg, Mulhouse, Colmar.

F.N.A.C. Paris.

Bibliothèque de Bordeaux, Obernai. Bibliothèque Nationale de Luxembourg.

 

Œuvres monumentales :

Ville de Saverne : 3 sculptures

Monument aux Morts d’Otterswiller.

 

 

HOLLAR (Wenzel) 

(Prague 13 juillet 1607- Londres 25 mars 1677)

 

Fils de Jan Hollar de Prachna, haut fonctionnaire de la cour de Prague, anobli par Rodolphe II en 1600, et de Marguerite Löw von Löwengrün, d'une famille noble du Palatinat supérieur, il perd sa mère en 1613 . Son père se remarie après quelques mois.  En 1618 commence le soulèvement de la Bohème protestante contre l'archiduc Ferdinand de Habsbourg qui devient la guerre de Trente ans . En 1625 apparaissent les premiers dessins de Wenzel Hollar, qui apprend la cartographie et l'arpentage, malgré son père, et a peut-être reçu des leçons d'Egidius Sadeler (1570-1629), Anversois devenu graveur sur cuivre de la cour. Durant la deuxième moitié de 1627, Hollar quitte Prague et apparaît à Stuttgart. En 1628, il travaille à son compte à Strasbourg. Son éditeur est Jacob van der Heyden. En 1629, il entreprend un voyage sur le Rhin qui le conduit à Francfort et Cologne et le ramène à Strasbourg. Il y publie une suite des mois de l'année d'après Jan van de Velde et les quatre saisons comme vues de Strasbourg. En 1630, son père mort à Prague, Wenzel Hollar entre à Francfort dans l'atelier de l'éditeur et graveur Matthäus Merian . En 1632, il s'établit à  Cologne et travaille pour les éditeurs A. Hogenberg et G. Altzenbach. De Cologne, Hollar entreprend un voyage aux Pays Bas en 1634. Abraham Hogenberg publie en 1635 23 gravures de Hollar avec des vues de Rhénanie et des Pays Bas sous le titre "Amœnissimæ aliquot locorum …effigies ".  En mai 1636, Hollar et son ami Hendrik van der Borcht le jeune entrent au service de Thomas Howard, comte d'Arundel et de Surrey, premier comte et maréchal d'Angleterre. Celui-ci est en mission diplomatique auprès de l'empereur Ferdinand II pour obtenir le retour du Palatinat à Karl Ludwig von der Pfalz (1617-1680), second fils du "roi d'un hiver" et neveu de Charles Ier [d'Angleterre]. Arundel, l'un des plus importants amateurs d'art de son temps, voyage aussi pour des affaires artistiques privées. Le voyage a lieu principalement par bateau et conduit par Francfort, Ratisbonne et Passau à Linz. C'est là qu'Arundel rencontre l'empereur, mais sa mission échoue. L'empereur accorde à Hollar de porter, outre le titre de son père, le nom et les armes de sa mère. Son nom complet est désormais  Prachenberger von Löwengrün und Bareyt. Le voyage en compagnie d'Arundel continue par Vienne vers Prague. Du 6 au 13 juillet, Hollar séjourne pour la dernière fois dans sa ville natale. Après un séjour qui dure trois mois et demi à Ratisbonne, Arundel et sa suite rentre en Angleterre par Nuremberg, Francfort, Mayence et Cologne. Arundel arrive à Londres en fin décembre 1636. Abraham Hogenberg publie le Reisbüchlein de Hollar avec 24 études de têtes masculines et féminines, qui est republié en 1645 et 1646.  Hollar reste au service d'Arundel. Il arrive à Londres dans les premiers jours de l'année 1637. Hendrik van der Borcht le jeune devient garde des collections d'Arundel. Hollar trouve à Londres sa seconde patrie. Il habite et travaille à Londres dans l'hôtel d'Arundel sis près de la Tamise. Il commence à reproduire des œuvres de la collection d'Arundel. A côté de ses activités pour Arundel, il travaille à son compte pour plusieurs éditeurs.  

Arundel conduit une armée royale à la frontière écossaise. Hollar l'accompagne à Berwick-on-Tweed. Vers 1640, Hollar est présenté à la cour. Il exerce peut-être la fonction de maître de dessin du prince héritier, le futur roi Charles II (1630-1685). Il est du moins prouvé qu'il enseigna au second héritier du trône, le futur roi Jacques II (1633-1701). Hollar publie les 26 feuilles de sa suite Ornatus muliebris avec des représentations de costumes féminins anglais. La suite fut rééditée plusieurs fois jusqu'au début du XIXème siècle. Le 4 juillet 1641, Hollar épouse Miss Margaret Tracy, demoiselle de compagnie de la comtesse d'Arundel. Paraît la suite des Saisons en femmes debout vues jusqu'aux genoux. Arundel reçoit en 1642 la charge de mettre en ordre la dot de la princesse Marie (1631-1660), fille de Charles premier, qui épouse Guillaume II d'Orange (1626 -1650). En février 1642 le comte et la comtesse d'Arundel quittent l'Angleterre et s'établissent à Anvers. Ils y emportent la majorité de leurs collections d'art. Hollar se tient par moments à Oxford, le siège de l'Etat Major royal comme royal servant . En avril 1643 naît son fils James. La date de naissance de sa fille demeure inconnue. Il fait paraître une suite de Saisons comme figures de femmes en pied, une suite de costumes féminins d'Europe sous le nom de Theatrum mulierum. Une seconde édition paraît dès 1644 sous le titre Aula Veneris. Elle comportera jusqu'à 105 feuilles. Elles correspondent en partie aux figures de la suite non datée de 37 feuilles Runde Frauentrachten.  La même année paraissent d'après des esquisses du séjour à Cologne les 8 feuilles de la suite de paysages Amœnissimi aliquot locorum …prospectus. En 1644, Hollar suit Arundel à Anvers. Il est inscrit comme maître libre de peinture et de gravure au registre de la guilde Saint Luc d'Anvers. Il travaille pour plusieurs éditeurs, dont Jan Meyssens et Pieter van Avont. Arundel part pour raisons de santé à Padoue. Sa femme reste avec la collection d'art à Anvers. A Londres paraît une suite de Saisons comme demi-figures de femmes. Hollar grave cette année-là et les suivantes beaucoup d'œuvres de la collection Arundel. En 1646, Arundel meurt à Padoue. Hollar reste au service de la comtesse, qui commence à vendre la collection.  Hollar publie les 12 feuilles de Muscarum, scarabeorum, vermiumque …, représentations de papillons, d'insectes et d'invertébrés d'après des dessins de la collection Arundel. Une deuxième suite de sciences naturelles gravée durant l'exil à Anvers comporte 38 planches représentant des coquillages et n'est pas datée. En 1647 Hollar publie une suite 12 feuilles de bateaux hollandais sous le titre: Navium variæ figuræ et formæ . Un autoportrait de Hollar est inclus dans la série de biographies d'artistes publiée par Jan Meyssen sous le titre Image de divers hommes d'esprit sublime.  Hollar grave à l'eau-forte 30 planches d'après le cycle de la danse macabre de Hans Holbein le jeune. En 1652, Hollar rentre en Angleterre. Il est arrêté après son arrivée, mais libéré après une intervention de Sir William Dugdale, antiquaire du cercle des Arundel. En mars 1653 meurt Margaret Hollar, son épouse. En 1654, l'éditeur John Ogilby publie une traduction anglaise de Virgile, avec 43 illustrations pleine page de Hollar et onze autres que Hollar a gravées en partie. En 1655, William Dugdale publie le premier volume de son histoire des ordres monastiques anglais Monasticon Anglicanum, avec un titre et onze illustrations pleine page de Hollar. Celles-ci représentent pour la première fois l'architecture gothique d'Angleterre. A l'Epiphanie 1656, Hollar est arrêté au sortir de la chapelle pour avoir écouté la messe, parce qu'en Angleterre il n'est permis qu'aux diplomates étrangers de pratiquer la foi catholique. William Dugdale publie Antiquities of Warwickshire, avec 183 illustrations gravées par Hollar qui montrent des vues et des batiments du comté. En 1658, John Ogilby publie une édition latine de Virgile avec les mêmes eaux-fortes qui avaient servi dans la traduction anglaise. L'édition latine est rééditée en 1663. William Dugdale publie une History of St Paul's cathedral avec 36 eaux-fortes de Hollar.  En 1660, Hollar projette une grande vue de Londres qui doit comporter 28 planches. En juillet, il demande le soutien du roi. Charles II se tourne le 4 septembre vers le bourgmestre de Londres. Le projet ne voit néanmoins pas le jour. En 1661, William Dugdale publie le second volume de son histoire des ordres monastiques anglais avec plusieurs illustrations à l'eau-forte par Hollar. En 1662, John Ogilby publie un livre sur le couronnement de Charles II sous le titre: The entertainement of His most excellent Majestie Charles II, in his passage through the city of London to his coronation. Le volume contient quatre eaux-fortes en double page de Hollar. En 1665 son fils James succombe à la peste qui fait 68.000 morts à Londres. Hollar épouse en secondes noces Honora Roberts, une jeune fille dont il s'était occupé durant l'épidémie.  John Ogilby publie deux volumes de fables d'Esope, avec 58 eaux-fortes de Hollar en pleine page. Hollar obtient le 21 novembre 1666 le statut officiel de scenographus regius, dessinateur de vues du roi. Après l'incendie de Londres, il travaille à diverses vues de Londres qui donnent la mesure des destructions. Au printemps 1668, Hollar, sur sa demande, accompagne la mission diplomatique à Tanger de Lord Henry Howard, petit-fils du comte d'Arundel. Il y exécute des vues et des cartes de la ville et de ses fortifications. John Ogilby publie sous le nom d'Esopiques ses propres fables. Hollar a gravé 19 des 39 illustrations. Le même éditeur publie, sans doute en contrefaçon, la description par Jan Nieuhoffs d'un voyage vers l'empereur de Chine "L'ambassade de la Compagnie Orientale des Provinces Unies vers l'Empereur de la Chine" avec des illustrations copiées sur Jacques de Meurs. En 1672, Hollar entreprend un voyage vers le milieu et le nord de l'Angleterre. Elias Ashmole publie son Histoire de l'ordre de la Jarretière , avec 5O illustrations, que Hollar avait gravées depuis 1660. Le roi Charles II lui accorde le privilége pour 15 ans. John Overton publie au moins douze aperçus de Tanger par Hollar . En 1673, John Overton publie au moins 12 eaux-fortes sous le titre Divers prospects in and about Tangier. Francis Sandford publie sa généalogie des rois d'Angleterre sous le titre A genealogical history of the kings of England  avec 3 illustrations pleine page gravées par Hollar. Enfin Robert Thoroton publie The Antiquities of Nottinghamshire. Il contient 54 illustrations dont  Hollar grava 52 planches de 1676 à 1677. Le 25 mars 1677, Wenzel Hollar meurt à Londres et est enterré dans le cimetière de l'église catholique Ste Margaret à Westminster .

Traduit par M.W. de l'allemand du Dr. Jutta Dresch , Wenzel Hollar 1607-1677 Radierungen aus dem Kupferstichkabinett der Staatlichen Kunsthalle Karlsruhe. Heidelberg, Edition Braus, 1990.—108 p., 80 ill. n &b. 

 

HOUTIN (François)

(1950 Craon en Mayenne - …)

François Houtin vit et travaille à Paris. Après avoir été jardinier-paysagiste chez Jacques Bédat et Franz Baechler au début des années 1970, François Houtin s'initie à la gravure à Paris auprès de Jean Delpech. Il montre ses premiers travaux lors d'expositions à partir de 1977. Dès cette période, ceux-ci ont pour sujet une nature rêvée — jardins fantastiques, topiaires, architectures végétales — où la parfaite connaissance des plantes est mise au service de l'imaginaire.
À côté de la gravure qui reste son mode d'expression privilégié, François Houtin réalise également des dessins sur carnets chinois (leporellos) et, depuis 2002, de très grands lavis à l'encre de chine sur papier ou sur toile.

Utilisant les mêmes sources d'inspiration, François Houtin a réalisé pour Hermès le décor de plusieurs carrés et, en 2010, un service de table en faïence, Les Maisons enchantées. Il a également peint des fresques murales, dont, toujours en 2010, le décor végétal monochrome du restaurant Artcurial au rond-point des Champs Elysées à Paris.

François Houtin intervient à l'occasion comme architecte paysagiste et, à ce titre, a participé au projet de rénovation des jardins des Tuileries en 1990.
Il réalise plusieurs jardins dont le jardin topiaire de Colette et Hubert Sainte-Beuve à Plant-Bessin (Castillon) en Normandie.
Certaines de ses réalisations, enfin, relèvent du land art, qu'il s'agisse de constructions de grands cairns dans la nature ou de commandes publiques ou privées.

Prix et distinctions

1981 : prix Lacourière

1986 : prix Florence Gould

2010 : grand prix de gravure de la fondation Taylor (grand prix Léon-Georges Baudry)

François Houtin fait partie depuis 1991 de la Société des peintres-graveurs français.

Expositions et publications

François Houtin est représenté dans plusieurs galeries françaises et étrangères, en particulier à Paris, à Londres, à Venise, à Sarrebruck et à Chicago.

Principales expositions personnelles

1978 : Galerie Condillac, Bordeaux

1980 : Librairie Nicaise, Paris

1981 : Galerie de l'Ours, Bourges

1982 : Galerie Michèle Broutta, Paris. Galerie Harmonie, Orléans. FIAC, Galerie Michèle Broutta, Paris

1984 : Fitch-Febvrel Gallery, New York. Galerie in Flottbek, Hambourg. Centre Culturel Français, Rome

1985 : Galerie Roubaud, Munich. Centre Culturel Français, Palerme. Galerie Michèle Broutta, Paris

1986 : Château de Sully sur Loire

1987 : Galerie L'Angle Aigu, Bruxelles. Galerie in Flottbek, Hambourg

1988 : Galerie Roubaud, Munich. Galerie Letu, Bruxelles

1989 : Galerie Eolia, Paris

1992 : Trianon de Bagatelle, Ville de Paris. Galerie Marlies Hanstein, Sarrebruck. Galerie Eolia, Paris. Artopia, Genève

1993 : Galerie Michèle Broutta, Paris; Galleria del Leone, Fichier (avec Gérard Trignac)

1994 : Galerie in Flottbek, Hambourg. Journée des Plantes, Courson

1996 : Galerie Marlies Hanstein, Sarrebruck. Exposition rétrospective, ville de Craon Mayenne. Francis Kyle Gallery, Londres

1997 : Cabanes de Jardinier, Galerie de l'Ours, Bourges. Prieuré Notre-Dame-d'Orsan, Maisonnais

1999 : Richard Reed Armstrong Fine Art, Chicago

2001 : Nature et gravure; Cabanes de jardinier, Jardin du Luxembourg, Paris. Galerie Marlies Hanstein, Sarrebruck

2002 : Nymphées, Librairie Nicaise (Paris), Gurari Antique Prints (Boston), Musée de l'Hospice Saint Roch, Issoudun

2003 : Galleria del Leone, Venise. Les floralies, Le Touquet

2004 : Maison Bleue, Ville de Craon Mayenne, Cabanes, Trianon de Bagatelle, Paris

2005 : Cabanes, Médiathèque de Vénissieux, Vénissieux.

2006 : L'arbre, Francis Kyle Gallery, Londres. Gravures et nature, Espace Jardins Montmorency

2007 : Arbres de Légendes, Prieuré d'Orsan, Orsan; Jardins, arbres et caetera, Plant-Bessin (Castillon)

2008 : L'arbre, Chateau de Vascoeuil , Vascoeuil

2009 : L'arbre, Centre artistique de Verderonne

2010 : François Houtin, paysagiste-jardinier,Galerie Collégiale, Lille. L'arbre, Orangerie du jardin du Luxembourg, Paris

Éditions de bibliophilie

1978 : Jardins, suite de 40 eaux-fortes, préface de Ramon Alejandro

1980 :

Topiaire, suite de 12 eaux-fortes, préface de François Deck.

La Fille de Rappaccini, nouvelle de Nathaniel Hawthorne illustrée de 14 eaux-fortes

1982 : Cinq jardins, cinq sens, poèmes de Federico Garcia Lorca illustrés de 5 eaux-fortes, éditions Michèle Broutta

1985 : Fantaisies romaines, suite de 10 eaux-fortes, texte de Gilbert Erouart, éditions Michèle Broutta.

1988 : Les Quatre Éléments ou la Fête à Versailles, suite de 4 planches précédées d'un frontispice et de 4 mascarons

1999 : Cabanes de jardiniers, suite de 15 eaux-fortes avec un texte de Gilbert Lascault

2002 : Nymphées, suite de 23 eaux-fortes avec un texte de Gilbert Lascault

Sources

Catalogue raisonné de l'œuvre gravé de 1973 à 2002, édité par les galeries Michèle Broutta (Paris) et Richard Reed Armstrong (Chicago), 2002 ; préface de Laure Beaumont-Maillet, conservateur général et directrice du département des estampes à la Bibliothèque nationale de France

Curiculum vitae de l'artiste mis à jour en 2010, avec son autorisation

Liens externes

Présentation de l'artiste sur le site art11.com

Présentation de l'artiste sur le site de la Galleria del Leone

Présentation de l'artiste

Artwork English Presentation

Artwork English Presentation

Artist and artwork presentation

Présentation des œuvres

 

Ce document provient de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Houtin ».

Dernière modification de cette page le 8 mars 2011 à 23:54. 

 

 

HUET  (Jean-Baptiste Marie)

(Paris 1745-1811)

 

On doit distinguer plusieurs membres de cette famille de peintres : 

Christophe Huet (?, décédé à Paris le 2 mai 1759, peintre d'animaux, de fleurs, de singeries et de chinoiseries, et graveur , élève d'Oudry), frère aîné de Nicolas I Huet  (1718- attesté jusqu'en 1788), lequel est père de Jean Baptiste Marie Huet (né à Paris le 15 octobre 1745, mort le 27 janvier 1811). Ce dernier est peintre animalier  et graveur. 

Il est père de Nicolas II Huet  (1770-expose jusqu'en 1827 au Salon, peintre du Museum d'histoire naturelle et de la ménagerie de S.M. l'impératrice Joséphine, auteur de peintures sur parchemin pour le Museum et de deux suites d'animaux gravées à l'eau-forte), de François Huet-Villiers (1772-1813 peintre miniaturiste et portraitiste qui a publié aussi en 1806 à Londres chez Ackermann des séries de gravures d'arbres et de bétail) , de Jean–Baptiste Huet (1772- ?, amputé du bras droit à la bataille de Jemappes, grava au burin de la main gauche des dessins d'animaux de son père ).

Les gravures en manière de crayon et à l'eau forte que nous présentons sont de Jean Baptiste Huet (1745-1811)

Il fut élève du peintre animalier Ch. Dagomer, puis de J.B. Leprince, et conseillé en même temps par Boucher et par Lépicié. Agréé à l'Académie le 30 juillet 1768, il en est membre titulaire le 29 juillet 1769. Son morceau de réception est entré au Louvre: Famille d'oies attaquée par un chien. En 1772 il est peintre du roy quand il fait baptiser ses deux derniers fils. Au salon de 1769 il n'expose pas moins de 13 grandes toiles:  Renard dans un poulailler, Laitière, Oiseaux exotiques, etc. La note fraîche, naturelle naïve de Huet dans ses représentations d'animaux, opposée au caractère frisé des animaux de l'école de Boucher charma le public. … Comme interprète de la nature, en particulier des chevaux, ânes, chèvres, bovins, et aussi des fauves, qu'il avait l'occcasion d'étudier au Museum d'histoire naturelle,  Huet a ue place éminente dans l'art de son temps.  Il évite de placer ses animaux dans une posture intéressante, il se satisfait de la simple représentation de leur existence de bêtes, comme il a pu les observer quotidiennement durant ses séjours d'été à son domaine de Villiers sur Orge. Mais il enrichit volontiers la composition par des figures décoratives des bergers et des bergères dans le costume idéalisé alors à la mode. Les traits distinctifs de son art apparaissent encore, mieux que dans ses tableaux, dans ses nombreux  dessins souvent exécutés sur papier teinté et dans ses eaux-fortes vigoureuses, bien qu'un peu sèches.  Huet a lui-même reproduit à l'eau-forte la plupart de ses tableaux et dessins et les a réunis dans une œuvre remarquablement conçue pour l'enseignement : Œuvres de J.B.Huet Gravé à l'eau-forte par lui, d'après ses dessins et tableaux. Il a aussi fourni des cartons pour des toiles imprimées, qu'Oberkampf fabriqua à Jouy et pour des Gobelins tissés à la manufacture nationale de Beauvais.  

H.Volmer in Thieme –Becker , Allgemeines Lexikon der bildenden Künstler

 

" La plupart des œuvres de Huet ont été reproduites par le graveur Demarteau et par Huet lui-même, à qui l'on doit de charmantes eaux-fortes. Cet artiste a laissé en outre des dessins, des aquarelles et des gouaches du plus grand mérite"  

 

 

 

KÜSEL(L) (Melchior) 

(*Augsbourg 1626 -† vers 1683)

 

Elève de Math. Merian l'ancien à Francfort sur le Main, il épousa sa fille en 1649. Il revint à une date indéterminée dans sa ville natale. Il travaillait au moins depuis 1655 pour la cour de Munich (payements en 1655, 59, 62). Il résidait à Augsbourg peut-être dès 1655, mais assurément à partir de 1662. Des passages à Vienne et à Munich sont attestés par une lettre de M. Küsell à la cour de Munich. En 1666, il demanda a posteriori le consentement de sa ville à son mariage, alors que sa femme était sans doute déjà morte depuis assez longtemps, afin de pouvoir recouvrer sa citoyenneté augsbourgeoise perdue. En 1667 et en 1673, il se maria une seconde et une troisième fois. Il apparaît de 1667 à 1681 dans les rôles d'imposition augsbourgeois. Sa part dans les gravures de Merian n'est pas encore établie. Dans ses propres éditions, les gravures d'après le peintre strasbourgeois Wilhelm Baur prennent la plus grande place, en particulier celles de l'Iconographia d'après les miniatures dites impériales. Nombreuses aussi furent ses illustrations de livres. Sa technique est si proche de celle de son frère que la séparation de leurs oeuvres n'est possible que pour les pièces signées. Parfois le travail de sa fille Johanna Sibilla se mêle au sien.

Traduit de l'allemand d'A. Hämmerle in Thieme - Becker , Künstlerlexikon.

 

 

 

 

LALANNE (Maxime) 

( Bordeaux 27 nov. 1827 - Nogent sur Marne 29 juil. 1886)

 

Fils d'un greffier du tribunal de Bordeaux, bachelier en 1848, il exposa dès 1850 à la Société Philomathique de Bordeaux, tout en étant clerc de notaire, des dessins à la mine de plomb et des pastels. Encouragé par ses amis et par Léo Drouyn, il s'établit à Paris en 1852 pour suivre les cours de Jean- François Gigoux, peintre et illustrateur. M. Lalanne exposa des fusains à la Société des amis des arts de Bordeaux  et au Salon de 1853. La même année parut l'album Les plus beaux sites des Pyrénées illustré de lithographies par Lalanne, puis une suite identique à Pau chez Dufour. Pendant l'été 1857, il voyagea en Espagne avec le prince Barriatinsky, aide de camp du tsar: Saint Sébastien, Burgos, Madrid, Cordoue, Séville, Cadix, Gibraltar. En 1858, il fit 16 vues gravées pour Les Pyrénées illustrées de Frédéric Sautras. Maxime Lalanne adhéra dès 1862 à la Société des Aquafortistes, aux côtés de Bracquemond, Corot, Courbet, Daubigny, Daumier, Delacroix, Haden, Harpignies, Jongkind, Manet, Millet, Puvis de Chavannes, Ribot. Lalanne publia ses premières eaux-fortes en 1863, des vues de Paris au moment des grandes démolitions. Il exposait régulièrement à Bordeaux, où il venait passer une partie de l'année, donnant des leçons de dessin, entre autres à Don Fernando, roi de Portugal. Il publiait des gravures de reproduction pour la Gazette des Beaux-Arts, livrait des planches originales pour les publications de la Société des Aquafortistes, siégeait au jury des Salons et des expositions. En 1866, il donna un Traité de la gravure à l'eau-forte qui fut réédité plusieurs fois. Il visita la Bretagne en 1869, l'Angleterre en 1871, la Hollande en 1877 et en 1879 . Couvert d'honneurs, de médailles et de diplômes, il offrit à la ville de Bordeaux l'ensemble de ses eaux-fortes le 25 septembre 1882 et mourut le 29 juillet 1886 à Nogent sur Marne. Son monument au Jardin public de Bordeaux, dû à Granet, fut inauguré le 17 juin 1887. Il fut dépouillé de ses parties en bronze sous l'occupation allemande, mais le buste et le socle de pierre sont encore en place.

 

Extrait d'Anne Guérin: Catalogue des Oeuvres de Maxime Lalanne conservées au musée des Beaux-Arts  de Bordeaux, mémoire de maîtrise sous la direction de Paul Roudié, Université de Bordeaux III, juin 1994.

                                                     

LAMARCHE (Marie)

Née le 31 mars 1980 à Strasbourg, artiste-plasticienne, vit et travaille à Toulouse.

marie_lamarche@yahoo.fr

06 24 00 49 35

 

EXPERIENCES ARTISTIQUES:

 

Expositions

Exposition, installation / Passerelles/ avec Veronika Peddinghaus/ Galerie Brause, Düsseldorf, 2009

Exposition de photographies /  Les Aléatoires / Rencontre Internationale de l 'Astronomie, Château de Lavardens, 2009

Exposition de peintures acrylique/ La Hâche, Strasbourg 2009

Exposition de monotypes / L’Art de CHACHA / Galerie Rose Pompadour, Nancy 200

Exposition de toiles et monotypes / Memo / Artfactory et Loftgalerie Strasbourg 2007

Exposition de toiles et monotypes/ Incubations / Espace Syllabe d’art Montrésor 2007

Exposition de monotypes, dessins/ Les papiers peints de ma chambres /la Hâche Strasbourg 2007

Exposition de toiles / j'ai toujours aimé croire../ Arthotèque « L'Art chez soi »/ Paris 2007

Exposition de gravures avec le sculpteur Denis Perez/ Pesmes 2006

Exposition jeunes talents/ CCI Strasbourg 2006

Exposition de gravures avec APOG /Galerie le Lézard, Colmar 2006

Exposition de gravures/ 21e Prix Hamesse / Brussel , 2005

Exposition, installation/ Uncovered / Berlin , 2002

 

Performances

La femme Totem/ Crée Louche, Engomer 2009

Pause/ avec Silvie Simon Carré Rotonde, Luxembourg 2009

Vice et versa M/ Espace Eugène Baudoin, Paris 2008

Ici Versailles/ La Machinante , Montreuil 2008

Objets de valeurs avec A. Orfin, braderie de l’art de Roubais, 2006

Can some boys plug me in? / Luxembourg,2006

Festival Tourné/ Monté / Strasbourg 2005

Cabaret Kino Belgique / Brussel 2005

Periferias /Schizophrenik geisha/avec Suzi wan, Huesca, 2003

 

Projet/ résidence

Passerelles # 2, avec V.P, création d'un Portfolio pour l'exposition «  Que reste-t'il? », BBB Toulouse 2010

La femme Totem, O crée Louche, Engomer 2009

Ici, c'est Versailles , La Machinante, Montreuil 2008

Dostoprimetscatjelnosti/, avec KHB Arbeitsgruppe Sehenwürdigkeiten/Berlin/ juin- septembre 2002

 

Prix/ concours

Mention pour la vidéo PASSAGE/ concours Festival VidéoFormes 2009

Vente toile Quidams, salle des ventes Maison Rossini, Paris 2008

Vente toile Quidams, salle des ventes Maison Rossini, Paris 2007

Lauréate, biennale du noir et blanc 2007, Garenne -Colombe

Prix Théophile Schuler 2006, Strasbourg

Lauréate, 21e prix Hamesse, Brussel

 

Salons

GMAC Paris/Bastille 2007

Art Metz 2007

 

Galeries

Galerie Rose Pompadour 2007-

Loftgalerie 2006-2008

Wolmart 2006-2007

 

Formations

Ecole des Beaux-Arts d’Ixelles, Brussel, 2004-2005, section gravure

Arts Décoratifs de Strasbourg, 1999-2003, Strasbourg

 

LE MEILLEUR (Georges)

(Rouen 1861-1945)

Pointes sèches, eaux-fortes, environ six cents, bois gravés, plus de mille deux cents, lithographies. Sa première gravure est une pointe sèche (épreuve unique datée de 1882. Son œuvre constitue un véritable hymne à la gloire des arbres et a en général pour thème  la campagne de toutes les régions françaises et en particulier de la Normandie.  On trouve aussi cependant de nombreuses vues de Paris. En 1937 ce graveur au solide métier , qui pourtant ne cessera de s'inspirer très librement des maîtres du passé , reçoit le grand prix de la gravure originale en noir de la Société nationale des Beaux arts de Paris, avec La Poulinière, eau-forte 1924. 

 Tiré de Janine Bailly-Herzberg. 

 

 

LEPÈRE (Auguste) 

(1849-1918) 

Graveur sur bois français, né à Paris, mort à Domme (Dordogne). Elève de Smeeton, il entre en 1875 au Magasin Pittoresque et au Monde Illustré . Il assouplit sa manière et aère sa facture en interprétant Morin et Vierge, puis ses propres dessins de paysage et d’actualité. Dès 1896, puis dans ses illustrations de Huysmans, il remet en honneur le bois de fil, recherchant la force et la simplicité des vieilles xylographies.

 

PERELLE (Gabriel)

(1598-1675) 

Célèbre dessinateur et graveur français, né à Vernon-sur-Seine vers ou 1598, mort à Paris en 1675. Fils d'un fermier du duc de La Vieuville, il entra, en qualité de valet de chambre, au service de ce grand seigneur, alors surintendant des finances de Louis XIII. Le duc eut assez d'intelligence pour voir bientôt que son jeune valet de chambre avait des aptitudes peu communes et une passion véritable pour les choses d'art. Non seulement il excusa chez son domestique ces aspirations qu'il aurait pu trouver déplacées, mais il eut la bonté, grande alors, d'en favoriser le développement. " II lui donna, dit Mariette, pour maître Daniel Rabel, qui peignoit, mais qui dessinoit encore plus volontiers. " Gabriel Perrelle, sous sa direction, devint promptement un habile dessinateur et, dans la suite, il dépassa de bien loin son maître pour la légèreté de la plume, la finesse et l'égalité des traits. […] " Les Perelle, dit [Mariette], dont on a rassemblé ici les ouvrages, ont si bien réussi dans les sujets de paysage, qu'ils en ont fait leur unique talent. Ils en ont mis au jour un nombre très considérable, qui sont presque tous de leur invention, et dont on ne peut assez admirer la beauté du travail. Jusques à eux, aucuns graveurs n'en ayoient exécuté avec autant de propreté, ny où la netteté des traits, la dégradation, l'accord et le passage harmonieux des ombres et des demi-teintes, par rapport au plan et à l'éloignement des objets, fussent observés avec autant de patience et de précision ; car ils ont poussé cette partie de la gravure au plus haut point de perfection où elle pouvait arriver […] " Ces observations de Mariette ne laissent rien à désirer ; elles donnent de ce maître l'idée la plus juste qu'on en puisse avoir. Grâce à la collaboration intelligente et fort active de ses fils, dont nous parlerons plus loin, Gabriel Perelle fit honneur aux commandes innombrables qu'il recevait au temps de sa plus grande vogue. On comprendra d'ailleurs dans quelles proportions il dut travailler quand on saura que son œuvre comprend près de sept ou huit cents morceaux. Cette vogue immense eut pour cause première la faveur du roi, qui fut toujours acquise à l'artiste depuis les recommandations du duc de La Vieuville. Bien que le surintendant fût mort en 1653, son protégé garda toute sa vie la faveur de la cour. Vers la fin dé sa longue carrière, il fut nommé directeur des plans et des cartes du cabinet du roi, où il travaillait depuis longtemps déjà, si l'on en juge par les cartes, plans et lavis qu'il y a laissés, et dont certains sont décorés avec un goût exquis, une grande richesse d'imagination. Les gravures les plus intéressantes de Gabriel Perelle se trouvent réunies en plusieurs albums in-folio…

 

 

PERELLE (Nicolas)

(Paris 1631 - 1695)

 

"Nicolas Perelle, l'aisné de ses enfants, étoit né à Paris, où son père s'étoit venu établir comme on l'a dit. Il apprit sous luy à dessiner et à graver le paysage, et il ne s'y rendit pas moins habile. Il imita mesme si parfaitement la manière de son père qu'il est bien difficile de distinguer les ouvrages qui appartiennent à l'un et à l'autre. Dans sa jeunesse, il avoit fréquenté l'école de Simon Vouet — Félibien le dit aussy, page 189, t. II— dans la veue d'embrasser la peinture, et l'on assure qu'il promettoit autant qu'aucun autre des célèbres élèves qui sont sortis de cette école. Vouet l'aimoit et le distinguoit, parce qu'il lui remarquoit d'excellentes dispositions, mais il ne put pas profiter entièrement de cette bonne volonté, Vouet étant mort peu de temps après. Outre des paysages de son invention, et des veues d'après les desseins de Sylvestre, il a encore gravé un tableau du Poussin qui représente Phaëton chez le soleil, quatre petits sujets de bachanales de son génie, dans le goût de Vouet, plusieurs profils de villes pour le chevalier Beaulieu, et plusieurs pièces pour le livre de l'Histoire de Charles Gustave, roy de Suède; ce sont, je pense, ses derniers ouvrages. Il se retira depuis à Orléans, d'où estoit sa femme, et il y est mort. Il a peint des tableaux d'histoire, des portraits et des paysages, mais en petit nombre; mais le travail lui coutoit; il s'y mettoit plustost par nécessité que par amour. Quoyque les petites figures qui se rencontrent dans ses compositions de paysages ne soient pas d'un grand goût, elles sont cependant touchées plus fermement que celles de son père et de son frère. Il dessinoit assez bien. C'est sur son dessein que Couvay a gravé le Miracle de saint Nicolas, dont le tableau de Vouet est dans l'église de Saint-Jacques de l'Hôpital, à Paris.

 Memoires pour la vie de Gabriel Pérelle de Vernon...de Nicolas Pérelle, de Paris, son fils aîsné..." in Abecedario de Pierre Jean Mariette, publié dans Archives de l'art français, vol 8, pp. 105 - 106.

 

 

PERELLE  (Adam) 

(* Paris 1638 - † Paris 26 mars 1695)

 

"Adam Perelle étoit frère cadet du précédent; il nacquit la même année que le roy Louis XIV, c'est-à-dire en 1628 [sic]. Dès ses plus tendres années , il embrassa la même profession que son père; il étoit encore fort jeune. On prétend qu'il n'avoit guères pour lors que quatorze ans, qu'il étoit déjà occupé à graver pour le chevalier Beaulieu les profils en petit des villes conquises par les François sous le règne de Louis XIV. Il en recevoit un écu pour chaque planche, et l'on dit qu'il étoit si expéditif que, quoyqu'il ne négligeât rien pour les terminer, il en achevoit quelquefois une en un jour. Par là il est aisé de concevoir comment il a pu, quoyqu'occupé à montrer à dessiner, mettre au jour une aussi grande quantité de planches dont il n'y en a aucune qui ne soit fort terminée; et cependant, il donnoit encore une bonne partie de son temps au plaisir. Au lieu que son père se servoit du vernix dur, celuy-cy employoit le vernix mol et l'eau forte d'affineur; mais il n'etoit pas moins heureux à donner à propos l'eau-forte à ses planches, en sorte qu'il n'étoit presque jamais nécessaire d'y retoucher. A cela près, il suivoit exactement tout ce qu'il avoit veu pratiquer à son père, quoyque dans un moindre degré de perfection. Il étoit comme luy maniéré, et même encor davantage; tout ce qu'il gravoit, il le chargeoit également de travail; le ciel, les terrasses, les arbres, les fabriques, tout étoit ouvragé de même, et par là son paysage devenoit lourd, ses terrasses molles et indécises, ce qui étoit encore causé par la trop grande quantité de points qu'il y introduisoit. L'on peut aussy luy reprocher d'avoir presque toujours répété les mêmes dispositions de paysage, et de ne les avoir point variés. C'étoit faute d'étude et pour s'être trop abandonné à la pratique. Cela se remarque même jusque dans les veues qu'il a dessiné d'après nature; il ne pouvoit s'assujétir à les rendre fidèlement, témoin tout ce qu'il a fait en ce genre pour le sieur Langlois. Il en prenoit le plus souvent une légère idée, et de retour chez luy, il les finissoit de mémoire, et par malheur sa mémoire le servoit fort mal. La sorte d'habitude qu'il avoit contractée de jeunesse à travailler de pratique, ne luy pouvoit permettre de se captiver à imiter ce qu'il voyoit et jamais personne ne fut moins propre à rendre les ouvrages des autres. Remarque-t-on quelque étincelle du goût de Callot dans la suite de paysages qu'il a gravé sur ses desseins ? Il avoit plusieurs écoliers de distinction à qui il apprenoit à dessiner; le grand prince de Condé luy fit même l'honneur de le choisir pour maistre de dessein du duc de Bourbon, son fils, et ce fut pour l'usage de ce prince qu'il fit les trois livres de leçons de paysages qu'il a gravé. Il étoit pour lors extrêmement décheu. Plus il avançoit en âge, plus sa main s'appesantissoit, et son génie, devenant aussy plus lourd, à cause des excès qu'il faisoit dans le vin, et qui luy avoient presqu'entièrement ôté le sentiment. On s'en apperçoit aisément dans ses derniers ouvrages, qui ne sont presque pas supportables. Il n'avoit jamais sçu mettre une figure d'ensemble, et sur la fin de sa vie, il s'avisa d'en vouloir introduire d'assez grandes dans ses paysages, qui sont extrêmement mauvaises. Il mourut vers le commencement de ce siècle, ayant fait deux élèves : Moyse Jean Baptiste Fouard de Paris, né en 1653...C'est à luy que je dois tous les mémoires que j'ay rassemblés touchant la vie des Pérelles.

in Mémoires pour la vie de Gabriel Pérelle de Vernon...de Nicolas Pérelle, de Paris, son fils aîné,...et de Adam Pérelle, aussy de Paris, son fils puisné, né en 1638, mort à Paris le 26 mars 1695" in Abecedario de Pierre Jean Mariette, publié dans Archives de l'art français , vol. 8, pp. 106 - 107.

 

 

PIERDON  (François )

(St Gérand le Puy  14-8-1821- Paris 1904) 

Peintre de paysage, xylographe et aquafortiste, élève de Hanoteau. Auteur d’eaux-fortes d’après ses propores dessins sur Saint Cloud brûlé 1870-1874, illustrateur des livres d’Alexandre Dumas, œuvres aux musées de Clamecy (Paysage , basse-cour) et de Moulins. (Souvenir de Bourbonnais, Le Buisson, paysage ) de Londres ,Victoria and Albert Museum :  Bois de Vincennes, cascade du grand lac ; Fontaine, parc de Saint-Cloud ; Un coin de paysage en Bourbonnais ; L’Abîme ; Le vieux moulin ; Le calme à la forêt ; Les bords de la Seine à Boulogne. 

Cité in Thieme-Becker et Bénézit.

 

SOSOLIC  (Dominique)

(Ornans 1950 - ...)

 

Après des études à l'université de Paris I - Sorbonne, Dominique Sosolic passa l'agrégation d'arts plastiques. De 1977 à 1981, il fut responsable des stages de gravure à l'atelier communautaire de l'Estampe du Rhin à Strasbourg. Il travaille depuis à Dole, se partageant entre l'enseignement et la pratique de la gravure. Il a des expositions personnelles depuis 1975 et a participé à d'innombrables expositions collectives en Franche-Comté et dans le monde entier. Celle du musée Denon à Chalon sur Saône en 1988 a donné l'occasion de publier un catalogue rétrospectif de 103 numéros. Depuis, 25 autres pièces comportant des tirages en trois couleurs ou des rehauts aquarellés s'y sont ajoutées et emplissent un second catalogue. Ses techniques de prédilection sont le burin et la manière noire ou une combinaison des deux. Ses thèmes étaient au départ inspirés du fantastique de Bruegel et de Mohlitz, puis ont évolué vers un éventail plus personnel de motifs: paysages, bestiaire, plantes exubérantes, natures mortes d'encriers, de noix, de flacons, d'instruments de musique ou de gravure, où les objets s'évanouissent dans le blanc. Même rassurantes à première vue par leur réalisme, les gravures de D. Sosolic laissent toujours quelque part une marque du rêve qui les a fait naître.

Il a illustré les ouvrages suivants:

— La montagne morte de la vie de Michel Bernanos pour les Bibliophiles Comtois, 1980.

— L'oeil de César de Roland Reutenauer, 1981.

— Ils ont déchiré son image de Michel Bernanos pour l'annuaire des Bibliophiles Comtois.

— Poésies, Une Saison en enfer, Les Illuminations d'Arthur Rimbaud pour le Club du Livre en 1984-1986-1988.

 

M.W.

TEYSSONNIÈRES  (Pierre) 

Albi  6 juin 1934- 

Peintre et graveur , né à Albi (Tarn) le 6 juin 1834. Elève de son père et de MM. Maxime Lalanne et Léo Drouyn pendant le long séjour qu'il fit à Bordeaux ; a exposé au salon de Bx depuis 1866  et à celui de Paris depuis 1868, y a obtenu une 3e médaille, en 1878 ; a été aussi médaillé aux expositions internationales de Londres, Amsterdam, et Barcelone, 1ere médaille. Officier d'Académie le 13 juillet 1888 et décoré de plusieurs ordres étrangers. Ses œuvres sont très recherchées en Amérique surtout. Parmi ses très nombreuses productions, citons les œuvres ci-après qui ont figuré au salon de Paris : Le pont de Bx, eau-forte, 1868, Les bords de la Garonne à Lormont, Les oubliés de la Bastille, Forêt de l'île de Cuba, eaux-fortes, 1869 ; La rue Quintin à Bordeaux en 1865 peinture, 1869 ; Le donjon de Libourne (Gir.) et Les buveurs, peintures, 1870, N-D d'Arcachon, Dans les Landes (Gir.), peintures, 1870 ; La digue de la Garonne à Saint-Macaire et La plage d'Andernos, peintures, 1872. Vainqueur ou vaincu, eau-forte, 1873 ; La mort du duc d'Enghien, Le pape Formose et Saint Ambroise instruisant Honorius enfant d'après J. P. Laurens, 1874 ; Le chemin de Robin à St Macaire, peinture, et Le ravin de la Castillane, fusain, 1875 ; Le quai de la monnaie à Bx, aquarelle ; Les environs de St Pierre de Langon, peinture, 1876 ; Don Juan, Les Fourberies de Scapin et autres planches, d'après E. Bayard, pour le Molière de M. H. Bordes, 1877. Eliezer et Rebecca, d'après Tiepolo, mention hon. 1877 ; Chasse au faucon, d'après Fromentin, gravure reçue à l'exposition universelle de 1878; Le château Brown-Cantenac, eau-forte, 1879 ; La Magdelaine et décor de marionnettes, d'après de Beaulieu, 1880 ; La buttte des Clines, (Eure), peinture,1881; La brèche de Sahorre, peinture appartenant à M. de Lalande, 1882 ; Portrait de Pierre Corneille, d'après le portrait original de Lebrun, gravure, 1882, Travail et débauche, Fileuse et Tricoteuse, fac-similés de dessins d'après Millet; L'alcool d'après de Beaulieu ; Un apprenti, d'après  S. Durand, eaux-fortes; 1833 (sic); Le cap de Grouin, peinture, Samson terrassant les Philistins, d'après Decamp ; Paysages d'après Rousseau, Corot, etc. eaux-fortes, 1884 ; Portrait de Molière d'après une peinture du temps ; dessins de Leloir pour Jacques le fataliste, eaux-fortes, 1885; Deux filles de la mer, d'après Delobbe ; Portrait de l'abbé Michon et de Varinard, eaux-fortes, 1886 ; Rivière de Cady, fusain, et Marie Stuart, eau-forte, 1887; Rentrée à la ferme, d'après Vernier, et Le Duel, d'après de Beaulieu, eaux-fortes, 1888; Retour de pêche d'après Feyen-Perrin,1889. L'exposition universelle de 1889 contient de cet artiste : Travail et débauche, d'après Millet, L'alcool d'après de Beaulieu. On lui doit le joli portrait  d'après Lagrange-Chancel, placé en tête de ses Poésies inédites, publiées en 1878 par M. J. Delpit.

 (Féret 1889).

 

P. Teyssonnières a habité 3 rue Duffour-Dubergier à Bordeaux et 92 cours des fossés à Bordeaux, comme en font foi des cartes de visite gravées à l'eau-forte, de la collection J. C.

1. Une embarcation à voile et un débarcadère sur un fleuve bordé d'arbres, e-f ,57 x 83 mm aux limites du sujet sans t.c., avec adresse P. Teyssonnières Cours des fossés 92 Bordeaux 

2. Un voilier à sec sur un banc de sable, devant un horizon marin et quatre barques, même adresse, e-f, 47 x 95 mm au t.c.

3. Un voilier amarré à un débarcadère terminé par une grue, devant un fleuve avec deux bouées, et deux peupliers à droite. E-f, 58 x 111 mm au t.c. avec l'adresse P. Teyssonnières 3 rue Duffour-Dubergier Bordeaux. 

4. Un chemin de halage au bord d'un vignoble, avec un voilier, un bouquet d'arbres et une maison à droite. Même adresse que le précédent. E-f  59 x106 mm. 

Il a publié chez Cadart. 

 

 (F) 

 

TROYON (Constant ) 

(Sèvres 1810 - Paris 1865)

 

Paysagiste français, il se lia avec les peintres de l'école de Barbizon, alla travailler dans le Berry, dans le Limousin, en Bretagne et dans la forêt de Fontainebleau; il produisit alors des paysages solidement construits et fortement empâtés. Après un voyage en Hollande, où il admira les animaliers Cuyp et Potter, les vaches devinrent jusqu'à la fin de sa vie son motif de prédilection.

PRNP. 

 

VILLENEUVE (Louis Jules Frédéric) 

(Paris 1796-1842)

Peintre de paysage et lithographe, Frédéric Villeneuve est l'élève de Regnault. Il entre à l'école des Beaux Arts en 1817, poursuit ses études en Suisse et en Italie, et travaille quelque temps à Milan. Il peint d'abord des paysages historiques dans le style de Salvator Rosa et figure au Salon de 1821 à 1841 où il obtient un grand prix en 1821 et une médaille de 2e classe en 1824 et en 1833. En tant que lithographe, Villeneuve publie une suite de vues chez Lasteyrie en 1819  et compte parmi les principaux dessinateurs de l'ouvrage du baron Taylor  et de Charles Nodier . Il prend part également à l'illustration du livre de Golbéry et Schweighaeuser , Antiquités de l'Alsace,1828, ainsi qu'à plusieurs recueils de paysages suisses et italiens.

in Paul Ahnne et M. C. Hamm, Visages romantiques de l'Alsace. Strasbourg, 1984.

 

WATERLOO (Anthonie)

(* Lille 1609 - †Utrecht 23 oct. 1690) 

Né à Lille alors espagnole, où il fut baptisé le 6 mai 1609, fils d'un tailleur, mais cousin germain par sa mère, Madeleine Vaillant, de toute une famille de graveurs à l'eau-forte et à la manière noire, il fut confirmé à l'église wallonne d'Amsterdam le 26 mars 1630. Sans doute sa famille avait-elle fui la guerre entre Flamands et Espagnols de 1621. Il se maria le 13 mai 1640 à Zevenbergen avec Catharina Stevens van der Dorp Hoomis, veuve avec deux enfants. Le contrat nous apprend qu'il apporte tous ses dessins et gravures et un avenant, que sa femme est marchande de tableaux. Ils eurent six enfants baptisés entre 1641 et 1651. Waterloo mourut après sa femme le 23 octobre 1690 à l'âge de 81 ans à l'hôpital St Job d'Utrecht. Un mythe veut qu'il soit mort pauvre. Au contraire Houbraken, son biographe, parle de sa prospérité. Son frère et sa soeur, qui lui ont survécu, étaient apparemment aisés et vivaient à des adresses prestigieuses à Amsterdam. Une lettre écrite d'Amsterdam le 17 septembre 1652 par J. C. Danneaux, apparemment courtier en tableaux, à un prince suédois suggère que Waterloo était marchand de tableaux autres que les siens. Michel de Marolles le cite avec éloge en tête des artistes hollandais dans une critique en vers de 1657, donc du vivant de Waterloo. Celui-ci a voyagé souvent entre Amsterdam et Utrecht, observant dans la campagne les arbres qu'il aimait, tout en gardant son domicile à Amsterdam. Mais il a été plus loin. Dans la Kunsthalle de Hambourg par exemple, il y a des dessins signés de sa main qui portent des noms de villages près de Hambourg. Ses paysages rocheux semblent pris, selon Straeter, aux bords de la Meuse entre Liège et Dinant. On a supposé qu'il a été jusqu'à Dantzig. Quelques-unes de ses gravures ont l'air italien, mais il n'est pas évident qu'il ait fait le voyage d' Italie: il a bien pu se servir de dessins rapportés par des artistes contemporains comme Jan Both ou Cornelis Saftleven. "Pour Waterloo, les figures humaines sont en réalité comme un accessoire servant à accentuer le sentiment du paysage et en général sans autre but que de respecter une convention. Il est purement et simplement graveur de paysages." (William Bradley) Il travaillait à l'eau-forte, ce qui permettait le travail original, à main levée. Les gravures de Waterloo furent spécialement appréciées durant la vogue du pittoresque chez les Anglais de la seconde partie du XVIIlème siècle. Elles étaient pour maint artiste anglais le modèle de ce qu'un vrai paysage se devait d'être.

Traduit de l'anglais de The Illustrated Bartsch.

 

YON (Edmond)

(*Paris 2 février 1836 - † 15 mars 1897)

 

Fils du sculpteur Charles Yon, il fut graveur et peintre paysagiste.

Elève en gravure sur bois d’A. Pouget, il grava d’après ses propres dessins pour des journaux (Monde Illustré, L’Illustration, L’Art) et pour des livres (œuvres de V. Hugo) ainsi que des reproductions d’après Corot, Millet, etc...Il passa vers 1867 à la peinture et peignit par la suite des paysages pleins de sentiment des environs de Paris. Des œuvres de sa main dans les musées d’Amiens, d’Arras, d’Anvers, Auxerre, Bayonne, Bergues, Calais, Chateau-Thierry, Clamecy, Compiègne, Dijon, Draguignan, Dunkerque, Lille, Louviers, Mulhouse, Niort, Paris, Périgueux, Soissons et Tourcoing. Suites d’eaux-fortes publiées: Autour de Paris après la guerre, Sous bois (6 planches, 1874).

Traduit de l’allemand de Thieme & Becker, Künstlerlexikon, 1947, vol. XXXVI.

 Par Michel Wiedemann.

 

 

 

 

 

 

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