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Estampe d'Aquitaine
30 mars 2011

L'arbre, une introduction par Michel Wiedemann

Qu’est-ce qu’un arbre ?

Points de vue de linguistes  

Définitions de dictionnaires

Arbre : S.m. Plante qui pousse de grosses racines, une grosse tige, & de grosses branches. [planter, cultiver, élever, & entretenir un arbre]

Pierre Richelet , Dictionnaire françois, A Lyon, chez Benoist Bailly, 1681.

Arbre : « Grand végétal ligneux, et , dans le langage de la botanique, végétal dont le tronc ligneux s’élève à plus de six mètres.

Arbrisseau : « Petit arbre; dans le langage spécial de la botanique, végétal ligneux ne s’élevant que de un à six mètres. Dans le langage général , petit arbre. »

Arbuste : « Petit arbrisseau, et dans le langage spécial de la botanique, végétal ligneux ne s’élevant que de 35 centimètres à un mètre.

Littré, 

Dictionnaire de la langue française, 1869

 

« Grande plante fortement ligneuse, dont la tige, ou tronc, fixée au sol par des racines, est nue à la base et n’est chargée de feuilles et de branches qu’à partir d’une certaine hauteur. »

Guilbert, Lagane et Niobey dir.

 Grand Larousse de la Langue française,1971.


« Végétal ligneux, de taille variable, dont le tronc se garnit de branches à partir d'une certaine hauteur. »

Trésor de la langue française informatisé

 Etymologie

Du latin arbor, féminin, devenu masculin à l’époque préromane, 1080, Chanson de Roland . Les sens métaphoriques « mât », « axe de pressoir » existent déjà en latin.

Guilbert, Lagane et Niobey dir. ,Grand Larousse de la Langue française,1971.

 

 

Comparaisons

Arbos, arboris ,f . arbre, mât, arbre de pressoir. Ancien thème en –s , cf arbosem P.F. 14,9. Arboses F. 280, 9. Seul féminin de ce type ; cf le type voisin Ceres, erisArbor est une forme récente créée d’après les cas obliques lorsque s intervocalique se fut sonorisé en latin. L’o bref du thème est confirmé par le dérivé arbustus ; cf onus (ancien *onos) , onustus, uenus (ancien uenos) uenustus, etc. Le genre féminin s’explique facilement : l’arbre considéré comme un être animé, est « la productrice » des fruits . Toutefois en bas latin, à partir de l’Itala, il apparaît masculin , sans doute sous l’influence des autres mots en –or, oris (avec o long) et aussi des noms d’arbres en –us, du type fagus , qui avaient abandonné pour le masculin l’ancien genre féminin. ; cf Thes. II, 419, 61 ssqq. C’est le masculin qui est le plus répandu en roman., Seuls le logoudorien et le portugais ont le féminin. Pourtant en français la forme même du mot « arbre », avec sa terminaison par un e muet , tend à le faire passer de nouveau au féminin : la belle arbre. Attesté de tout temps. Panroman.

M.L. 606 ; B.W. s. u. et germ. V.h.a. albar, etc.

Aucun rapprochement net : le latin n’a pas trace du nom indo-européen de l’arbre, représenté par hittite taru, indo-iranien daru avec a long, dru- , gotique triu, vieux slave drevo, grec drus etc… Voir C.D. Buck,  Dict. of. Sel. Synonyms , p. 48 s.v. Tree.

Ernout & Meillet, Dictionnaire étymologique de la langue latine, 4e édition, 1967. 

 

Dendron 

Le mot grec ancien pour « arbre » est dendron, mais la forme épique, employée dans Homère,  est déndreon , qui fait l’objet de l’article suivant dans Chantraine, Dictionnaire étymologique du grec.  

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 P1000798  

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P1000799

Mais cette étymologie est contestée in CEG p. 1286, s.v . dendreon, par Klaus Strunk, qui propose une autre piste :

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P1000801

 

  

Baum, nom masculin en allemand, se dit en vieux haut allemand boum , en vieux saxon, en moyen bas-allemand bom avec o long, Emprunté au moyen bas-allemand, le danois bom au sens de Schlagbaum/ barrière et le vieux suédois bom au sens de Stange / perche ou barre. Le moyen néerlandais boom signifiant « arbre », le vieux frison bam avec a long au sens d’arbre, de poutre , de gibet, de colonne, l’anglais beam, signifiant arbre, poutre, rayon,  amènent à un mot de germanique occidental *bauma, qui peut reposer sur la forme germanique *baugma-z .A cette forme conduisent aussi les synonymes gotique bagms et vieux suédois bagn, le vieux norrois bađmr et barmr peuvent ainsi être réunis. Comme dérivé germanique commun du verbe biegen, Baum désigne originellement la plante qui se courbe dans le vent.

 

Friedrich Kluge, Etymologisches Wörterbuch der deutschen Sprache. W. de Gruyter, Berlin, New York, 1975.

 

Tree

De l’anglo-saxon trēow, lui-même issu du proto-germanique trewōn.

 

 


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